Utilisateur:Creff

4,917 modificationsRejoint le 29 janvier 2010

bonjour!


j'ai participé [1]à l'élaboration du wikithionville avec l'équipe multimedia du centre le Lierre à Thionville, en collectant les témoignages d'habitants que vous pouvez consulter ici dans la catégorie portraits.


Avant wikithionville, j'avais élaboré en 2008 l'exposition sur les vingt ans du centre en collaboration avec le service infographique de la ville[2]


Et quand je ne recueille pas de témoignage il m'arrive de peindre [3]


En 2010 Thomas Guedenet vidéaste du centre le Lierre et moi avons réalisé un film documentaire sur les changement à la Côte des Roses dans le cadre de la rénovation de l'ANRU. Le film sera montré cet automne 2011 à la maison de quartier, le soir de la deuxième démolition à la côte des roses: l'impasse corneille.


j'ai quitté le lierre en mai 2011 mais je continue de publier sur wikithionville : le feuilleton d'André Alexandre[4] qui est la suite du premier récit que j'avais publié de lui qui parlait de ses souvenirs de l'évacuation de mai 1940[5] Ce sont des souvenirs d'enfance qui donnent par leur couleur, toute sa réalité à cet épisode de notre histoire récente.


Mon approche




Transmettre le récit de son expérience, de sa vie ou de ses souvenirs est une première façon de s’approprier sa propre histoire. C’est un échange intérieur qui débouche sur un dialogue : dire son histoire à quelqu’un qui l’écoute activement c’est une manière de rester vivant, d’exister. La publication du récit dans un deuxième temps est l’occasion de projeter son image et de pouvoir la voir, l’entendre et y revenir quand on veut. La personne devient son propre témoin et d’une certaine façon auteur d’elle-même.

Le témoignage reçu doit coller au plus près de la parole exprimée et se garder d’un parti pris. Car ce qui est précieux dans un témoignage c’est justement cette ambivalence de quelqu’un qui se raconte, « me voilà » et qui dans le même temps, se demande en se racontant, qui il est. Le témoignage est un exercice qui permet de devenir soi.

Ce qui me plait dans le recueil de témoignages est de donner la parole à ceux qui ne l’ont pas soit parce qu’ils sont confondus par le public avec leur fonction, soit parce qu’ils sont exclus par leur âge ou leur mode de vie.


Un travail documentaire dans sa phase de collection d’informations, dépend de la place qu’on laisse au hasard.

Le côté aléatoire des rencontres est la marque même de la réalité qu’on cherche à saisir.

Là où on n’attend pas de réponse toute faite, on a une chance d’entendre.

Pour sortir du préjugé et de la stigmatisation et faire autre chose que justifier thèses et postures, il faut suivre le mouvement de la vie.

Au lieu d’orienter le regard, tenter de le désorienter.