P'tit canard des grandes personnes

De Wikithionville
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Retrouvez le second magazine "P'tit canard malade" en cliquant [ici] !
Retrouvez le 3ème magazine "P'tit canard bavard et vantard" en cliquant [ici] !
Retrouvez le 4è frère de la famille des P'tits canards, "P'tit canard et gros farceur", en cliquant [ici]

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Magazine rédigé et illustré par Simone Schlitter pour l'association Cancer Espoir.
'Envie de sourire un peu !? Voyez P'tit canard et gros farceur en cliquant[ici]

===ATTENTION AUX MEDICAMENTS sur P'TIT CANARD MALADE===

[ici]


PROCHAINEMENT :

ITW en vidéo, auprès de NOVIEL Roger, professeur, et dirigeant de l'Ecole de Taï Chi de YUTZ

En ACTUALITE: les 1è photos et vidéos! en cliquant[ici]

Lecture du livre Cancer du soir...Espoir.

Si intéressé : tél : 03 82 83 42 71

Outre de plaisantes et instructives vidéos ici présentées, vous pourrez en visionner de nombreuses autres sur notre magazineALLÔ DOCTEUR, sur le site d'Intercom-Santé 57.

/!\ ACTUALITES :

22 février 2015 : Edito de mars 2015 - "Ma petite perruche

22 février 2015 : Edito de février 2015 - "Mr Vandepute"

22 février 2015 : Edito de janvier 2015 - "Indépendance, quand tu nous tiens..."

8 février 2015 : Le Dr Villard, responsable des soins palliatif à l'Hôpital de Hayange, explique. ITW en vidéo, 2è partie...

31 janvier 2015 : Notre théâtre : Les Barbies au Centre Europa, vendredi soir le 30 janvier

11 janvier 2015 : Le Dr F.Villard, responsable des soins palliatifs à l'hôpital de Hayange, explique... - 1è partie

16 décembre 2014 : Et si nous parlions un peu de l'école ?

14 décembre 2014 : Editorial de décembre 2014 ; "S'acharner à vouloir vivre !"

13 décembre 2014 : Lecture en vidéo, par Nicole Lohezic, du livre Cancer du soir...Espoir, série 4

12 décembre 2014 : Dominique Marchal, agriculteur, témoigne de son combat...2è partie...

12 décembre 2014 : Dominique Marchal, un agriculteur, et son combat pour faire reconnaître sa leucémie comme maladie professionnelle - 1è partie

29 novembre 2014 : Lecture en vidéo, par Nicole Lohezic, du livre Cancer du soir...Espoir! série 3

29 novembre 2014 : Lecture en vidéo, par Nicole Lohezic, du livre Cancer du soir...Espoir!, série 2

22 novembre 2014 : Les BD de SIM

30 Octobre 2014 : Lecture en vidéo, par Nicole Lohezic, du livre Cancer du soir...Espoir ! série 1

19 avril 2014 : Les bienfaits du sport (de glace...)

05 avril 2014 : Editorial n 6 : Les bis, biz, bises, bisoux et autres gâteries...

03 avril 2014 : Vidéo - Répétition de la Fée Cigarette avec les élèves du Collège

15 mars 2014 : Editorial n° 5 : la famille des trois canards

08 mars 2014 : Vidéo : Dans les coulisses du lycée St André, département Optique

08 mars 2014 : Vidéo : la parole est donnée au kinésithérapeute

06 mars 2014 : Vidéo : une infirmière qui a du punch !

06 mars 2014 : Vidéo : la journée d'une infirmière libérale

06 mars 2014 : Vidéo : gym douce à la Kissel de Hettange-Grande

28 février 2014 : Editorial n° 4


20 février 2014 : Vidéo de sketchs extraits de la Fée Cigarette au forum

5 février 2014 : Editorial n° 3

1er janvier 2014 : Editorial n°2

19 décembre 2013 : Partenariat avec le Collège Jean-Marie Pelt de Hettange-Grande

17 novembre 2013 : Editorial n° 1

16 novembre 2013 : Introduction à l'Editorial


28 octobre 2013 : Retrouvez des informations sur notre notre club théâtre !

16 octobre 2013 : Découvrez les nouvelles blagues de Jean-qui-rit-et-ne-pleure-pas !

/!\

Manifestations publiques de l'Association Cancer-Espoir – Pour renseignements : Tél = 03 82 83 42 71

- le mardi 17 février 2015, de 15 h 30 à 17 h, LA TETE ET LES JAMBES, avec MATHILDA, au N° 3, rue du Cygne à THIONVILLE

- le mardi 3 Mars 2015, de 15 h 30 à 17 h, LA TETE ET LES JAMBES, avec MATHILDA, au N° 3, rue du Cygne, à THIONVILLE

- le mardi 17 mars 2015, de 15 h 30 à 17 h, ^LA TETE ET LES JAMBES, avec MATHILDA...etc...

- le mardi 7 avril 2015, de 15 h 30 à 17 h, LA TETE ET LES JAMBES, etc...

- le dimanche 31 mai, de 14 h 30 à 16 h, les Barbies Turiques-et-Rac présenteront "La Fée Cigarette" dans le cadre de la coopération culturelle FRANCO-SARROISE à PERL (Allemagne)



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Bonjour chers amis et amies ! Je me nomme Simone. Je suis Présidente-Fondatrice de l'Association de malades CANCER ESPOIR. Nous avons notre siège à Zoufftgen (au Nord de Hettange-Grande), au n° 3, rue des Peupliers, dans la maison où je réside. Nous faisons aussi partie d'Intercom-Santé 57, laquelle regroupe des associations de malades, et se situe à Thionville. Personnellement, toujours pour mon association qui lutte contre le cancer, je m'occupe aussi du magazine ALLÔ DOCTEUR, sur le site d'Intercom-Santé 57. Dans ce magazine de santé, nous réalisons un maximum de reportages sur la santé, le paramédical et l'hygiène de vie. Pas forcément uniquement donc sur le cancer... Car tout se tient...


Ici, sur le présent site, mon propos sera surtout de faire mieux connaître l'association par... du rire... de la joie... des petits reportages sur ce que nous entreprenons (gym pour les personnes âgées, théâtre, et j'en passe...). Pour l'instant, je fais cela à titre d'essai et sans plan de travail.

J'aimerais que vous me disiez ce que vous en pensez , soit :


J'aimerais vraiment bien... !




Voici notre logo. J'espère qu'il vous plaira :

Que les messieurs ne se sentent pas exclus en face de la danseuse – choix résolument féminin...

c'est une femme qui l'a créé, n'est-ce pas... !

Il veut surtout montrer le tonus, l'élan actif, la psychologie fonceuse, toutes vertus qui vont s'opposer à la maladie.

Le rose, c'est pour la douceur, et le vert... devinez !





Ce qui est présenté dans la suite de cet article :

  • Et si nous parlions un peu de l'école ?
  • Introduction à l'éditorial
  • Editorial n° 1, 2, 3, 4 etc
  • Gym douce à la Résidence pour personnes âgées de la Kissel à Hettange-Grande
  • Notre club théâtre
  • Le mot de la Présidente
  • Précision sur l'association et ses activités
  • Reportages et enquêtes
  • Les blagues de Jean-qui-rit-et-ne-pleure-pas :
    → BD:Ma cuisine au mois d'août
    → Trouvez la suite dans P'TIT CANARD BAVARD ET VANTARD----

NB

Introduction à l'éditorial de la Présidente :


Parfois, lorsqu'ils - elles - peuvent s'en prendre le temps, les Présidents et Présidentes des associations écrivent des éditoriaux. Vous trouverez les miens, régulièrement, dans Allo Docteur du site Intercom-Santé 57 (c'est devenu presque une tradition...)De temps à autre, je me ferai un plaisir d'écrire, ici, dans ce contexte, quelque chose qui a un rapport avec...avec quoi, au fait !? Par exemple avec la santé - ce qui semble super-logique pour une association de malades, telle que la nôtre. Mais, en y réfléchissant un peu, notre domaine d'intérêt doit dépasser ce cadre strict : nous sommes tous concernés par l'éthique, par les problèmes de société, l'environnement - et la maladie est imbriquée dans tout cela. L'éditorial reflète la personnalité de son auteur. C'est précisément ce qui lui confère son piquant...et souvent son charme, et son intérêt, par rapport à un article "ordinaire".

Ne vous étonnez donc pas si, en accord avec notre comité, j'y exprime certaines opinions et tendances - rassurez-vous : pas du tout politiques dans le sens où on l'entend, en général ! Et parfois, pour nous détendre tous, je me permettrais "de l'humour pur", même dans l'éditorial, car, la maladie, il faut l'étudier, la combattre, et encore mieux la prévenir...et le rire n'y est pas étranger non plus ! Je revendique donc le droit au rire - et même au rire bienfaiteur et qui s'étale grassement...Voyez par exemple : blagues et bandes dessinées qui clôturent la rubrique...Dans ce premier éditorial qui va suivre, je revendique "Juste un brin d'humour"...

NB
Editorial n° 1


Comment une belle corbeille peut tomber du ciel et atterrir dans la tombola sous le chapiteau du forum des associations

Je plaide de suite « non coupable ». Je ne suis raciste ni de près ni de loin ! J'aime tout le monde. Les gentils plus que les arrogants, bien sûr, mais l'un dans l'autre, je suis très tolérante, même vis à vis des toutous qui viennent faire pipi contre mon grand thuya !

Toutefois, vous l'admettrez, il est agaçant de se voir, quasi quotidiennement, harcelée au téléphone par une petite voix douceâtre, parfois un brin zézéyante, vous demandant : « Vous zêtes Matame Zimone Slitter!?Vous situez directement la personne du côté de Pékin, n'est-ce pas, surtout lorsque le même accent se répète pendant des jours et des jours. Probablement (j'ai un grand désir d'être équitable), probablement donc n'appartenant pas à la même personne... Les luxembourgeois présentent, avec les pékinistes, pardon, les asiatiques, un point commun surprenant ...Oyez donc : « Tson Tchin tchon » signifie en luxembourgeois : le soleil brille déjà « Tson tchin tchon tsou tcheng » : le soleil brille déjà trop fort !

Vous allez comprendre tout à l'heure pour quelle raison particulière cette ressemblance me vient à l 'esprit... Donc, lassée de perpétuels coup de fils intempestifs, surtout au moment (sacré) de midi, donnés par un régiment de personnes bien intentionnées, formatées pour être polies-gentilles, en même temps que parfaites vendeuses de produits x ou y, made in France (ou ailleurs), toujours les plus performants, pour le meilleur rapport qualité-prix, et accompagnés, le plus souvent, d'un cadeau substantiel dont mieux vaut vous abstenir d'essayer de saisir les contours, faute de quoi votre main se trouverait happée en même temps que votre petit doigt dans les détours d'un engrenage fatal.

Plusieurs solutions s'offrent dès lors au harcelé : raccrocher simplement ou dire :non ça ne m'intéresse pas, et raccrocher. Ou dire : vous m'em...et raccrocher Ou dire:non, Zimone Slitter n'habite pas ici, il y a erreur Ou dire : Zimone Slitter n'est pas là, je ne sais pas quand elle rentrera Généralement j'utilise cette dernière formulation, qui me permet de rester neutre et polie.

Donc, l'autre jour, petit coup de fil d'un monsieur qui me dit : « Vous êtes Madame Zimone Slitter !? » Bouhhh...j'avais quelques doutes sur la provenance de l'appel, car il s'agissait d'une voix d'homme. Je répondis prudemment : « Heuhe...oui...eeeh... » Lui (de sa voix la plus charmeuse) : « Enchanté, Matame, j'ai pour vous un beau cadeau ! » Moi (un peu de mauvaise humeur) : »Non, ça ne m'intéresse pas ! » Lui : « Je vous offre un cadeau, et ça ne vous intéresse pas, ah ben ça, c'est bien la meilleure !! » Moi (hargneuse) : non ça n'm'intéresse pas du tout !! Lui : « ben laissez-moi vous dire que vous êtes une personne impolie, et pas gentille du tout » ! Moi : »Ah ben, monsieur, à présent, vous dépassez la mesure ! Aurevoir ! » Et je raccroche... Trente secondes plus tard : Gringgggg... Cela m'a tout l'air d'être un sacré acharné... Je décroche et raccroche aussitôt ! Regringggg... Oh, là, c'est bizarre quand même, une telle obstination...Je décroche... Lui : »Matame, vous êtes fraiment pas gentille, alors que c'est vous-même qui avez réclamé ce cadeau !! » Moi : »hoh, vous voulez rire !! » Mais non, Matame, j'ai là une lettre de vous, de Cancer-Espoir, c'est bien ça !? Moi : »heuhhh... » Lui : »Oui, elle est même datée du...septembre 2013, et au nom de Cancer-Espoir, elle demande à C...., au Luxembourg, de donner un cadeau pour la tombola !!! »

Un ange passe...nous avions bien rédigé une lettre de demande, remise à notre trésorière dévouée, Christine K...,elle-même chef des ventes à Luxembourg, pour les célèbres produits B..., afin qu'elle puisse s'en prévaloir, auprès des maisons acheteuses, aux fins que celles-ci soient incitées à une certaine générosité vis à vis de notre association. Dons en nature, donc (belles coupes et paniers avec vins fins, pâtés de foie gras,et j'en passe....) qui pourraient servir lors d'une tombola. Et comme cette année, nous n'organisions pas de tombola nous-mêmes, ces dons étaient prévus pour être remis au CCAS de Thionville, pour la tombola du célèbre forum, lequel s'est tenu cette présente année, place de la Liberté, le 19 octobre. Et où, donc, un heureux gagnant de l'une des deux coupes que nous avions ainsi été en mesure d'offrir, ne sut jamais que cette coupe n'a pu lui être offerte que parce que je m'étais abstenue de raccrocher, une 2è fois, le téléphone au nez du directeur de l'un des magasins C...., au Luxembourg, lequel avait la malchance de m'avoir dénommée Zimone Slitter en lieu et place de :

Simone Schlitter Présidente-Fondatrice de Cancer-Espoir

Et pendant que je me dis, rêveuse : " Décidément, ces luxembourgeois, avec leur accent "...lui-même doit encore maugréer : "Ces françaises, quand même, avec leurs exigences, faut se lever de bonne heure pour les contenter !!"



NB

Editorial n° 2

Soir de réveillon

ou bien

Promesse au chéri pour 2014

(Toutes reproductions permises)


Je promets et je le jure :

Je ne ferai pas brûler les pommes de terre rôties

Je confectionnerai le repas pour midi et demi pile

Les jours pairs

Les jours impairs, je couvrirai la table pendant que tu mettras la dernière main au civet de lapin

Je ferai preuve d'une grande patience

Ne crierai plus

Ne ferai plus la gueule

Et serai d'une douceur extrême

Je ne te noierai plus sous un flux de paroles

Ni sous un flux de questions

Ni sous un flux d'affirmations

Ne parlerai plus du sexe d'un air méprisant

M'abstiendrai de toute perfidie

Serai là quand tu souhaites me parler

Pas là quand tu ne le souhaiteras pas

Sans provoc ni râleries aucune

Et je n'oublierai pas de dépoussiérer mon ordinateur

Et ne ferai jamais bouillir le café

Je rentrerai des courses à l'heure dite

Et ne me coucherai jamais à une heure du matin, sauf pour Nouvel-An ...

Mais attention ! C'est juré, OK !!

Mais pas sur la tête de ce que j'ai de plus cher au monde, quand même !!



NB


Editorial n° 3

Hélicobacter Horribilus Piloris


Monica (on va la dénommer ainsi) me l'avait décrit d'une façon inoubliable ! Elle hébergeait cette horripilante bestiole dans son estomac, bien au chaud, au milieu des gargouillements de ses sucs gastriques. Et Mathilda (on va l'appeler ainsi) avait cru bon, pour la consoler, d'affirmer : Oh, tu sais, vue sous le microscope, une araignée, transformée en éléphant, te ferais piquer un sprint, vite fait, bien fait !

Monica suivait un traitement de choc, tous les 6 mois, pour exterminer la bestiole horripilante, responsable de ses ulcères d'estomac, et de beaucoup d'autres crimes, dont celui de provoquer des cancers à tour larigo.

Le traitement consistait en une énergique purge aux antibiotiques. Ça s'appelait « trithérapie » (pas celle concernant le sida quand même!)

Je m'étais sagement tenue coite. J'avais juste avancé timidement : Ben, tes entérocolis, au niveau de ton colon, t'en fais quoi !? » Timidement, j'avais juste prétendu, de plus : « Moi, je m'étais dégonflée, vue la trithérapie qui te donne à tous les coups une triple chi...chi...chiante!! « (C'est le cas de le dire!)

« Oh mais, rétorqua péremptoirement Monica, quand y faut, y faut !! Le toubib l'a dit ! Donc j'le fais ! C'est bête : la bestiole renaît de ses cendres, tous les 6 mois, mais on verra bien laquelle de nous deux sera l'ultime...vainqueur...Elle eut une ultime hésitation (devait-elle dire:vainqueuse »?)

C'est bête , songeais-je, depuis le temps qu'ils parlent de l'égalité des sexes, ils auraient bien pu mettre « vainqueur » au féminin...mais non, vérification faite dans le Petit Larousse, il n'y a que des vainqueurs hommes ! (Les professeur(e)s, peu à peu, se féminisent – tout comme les auteur(e)s – mais pas encore les docteurs...)

Et sur ce, me revinrent en mémoire, opportunément les croquettes de Mister Yack, lesquelles risquaient le soir même de tomber en pénurie, entraînant par-là même tout un cortège d'embêtements du genre : « tu vois bien qu'j'ai pas mangé à ma faim, qu'est-ce que t'attends pour me r'filer tes restes ? – Non pas ton reste de soupe aux poireaux, plutôt tout le gras d'la viande que t'allais j'ter, j'l'ai bien vu... !Eh, s'il te plaît, sois un peu polie, aussi...ne lis pas pendant qu'tu manges, refiles-moi juste le nonos au bout d'la table, avec une p'tite caresse, si ça va. Et p'têtre ben, du coup, j'te foutrai la paix... ».

Oh, vite, les croquettes de Mister Yack, à l'hypermarché du coin ! Et là, par quelle association d'idées m'étais-je remise à songer à Hélicobacter Horripilus ? Peut-être même horribilus, en plus!C'était arrivé comme ça : j'oubliais régulièrement de me munir de ma loupe pour scruter les secrets d'alcove – je veux dire : ce qui était écrit tout petit sur les gros paquets de produits préfabriqués-précuits et préemballés. Mais j'avais mis au point une tactique qui s'appuyait sur la méthode statistique globale, pour compenser mon défaut de vision et de mémoire : Plus longue était la liste des additifs, conservateurs, acide machin, aspartame et amstramgram, et moins j'achetais...Parfois je risquais même de souffrir de la faim, ne me prenant pas toujours le temps de cuisiner « du frais », et me refusant absolument à nourrir mon propre Hélicobacter Piloris de tout ce dont il était très friand, à savoir : additifs, colorants, conservateurs, acide machin, aspartame et amstramgram.

Car mon Hélicobacter à moi, il restait tapi, le plus souvent, à moitié endormi, dans un petit racoin de mon estomac. Mes défenses naturelles avaient dû le neutraliser.Mais si jamais je m'avisais de lui distribuer, deux journées de suite, les bonnes substances susdites, dont il raffolait, bing et bang et ratatang, il me labourait la panse de ses dents de requin – si bien que j'avais trouvé ce compromis, finalement bien pratique : plus la liste était longue, moins j'achetais, et mieux je me portais.

Mais allez donc dire ça à quelqu'un qui croit en les vertus de la « trithérapie ». Je risquais de me faire lapider au même titre que si j'avais nié l'existence de Mahomet, du Dieu des chrétiens, ou de Jéhovah ! Ce n'était pas tous les jours facile. Certains jours, j'errais dans les travées, saisie d'un irrépressible besoin d'absorber quelques protéines, autres que celles des œufs des poules élevées « à l'air libre » - ou « au grand air », ou « en liberté », je ne sais plus trop. Et d'ailleurs je n'avais jamais réellement su dans quelle mesure les œufs bio avaient été pondus par une poule courant picorer les vers de terre dans le pré, ou plutôt les cous déplumés de ses voisines encagées. J'étais certaine d'une chose : il fallait à tous prix que j'évite la belle viande très très rouge dont la bouchère, souriante et active, se plaisait amoureusement à débiter, de son couteau bien aiguisé, de superbes tranches. Depuis qu'un jour un jeune boucher, aussi naïf qu'un peu trop bavard, m'avait avoué en aparté, qu'on trempait la viande dans un colorant rouge, avant de la placer en étalage, je faisais semblant de regarder ailleurs, en passant, toute raide, devant de gentilles filles qui ne souhaitaient qu'une chose : me couper, avec leur couteau bien aiguisé, une belle tranche d'entrecôte piquetée d'un brin de gras, un brin rosé (quand la graisse, et la moëlle de l'os sont rosés, c'est que la viande est colorée – ça rime...et c'est vrai! Et ça rime encore...). Vous voulez la preuve !? Prenez un bon kg de bœuf pour le pot-au-feu (rondelle ou haute-côte, par.ex.). Faites tremper la veille (sans chauffer) dans votre grande marmite. Le lendemain matin, récupérez l'eau : elle est rouge. Récupérez la viande : elle est devenue blanche... Ensuite, ben, agissez selon vos goûts, et votre appétit ! Du temps de ma mère, ça n'existait pas ! L'eau restait blanche, et la viande rouge. Sauf dans un cas particulier : lorsque ma mère cachait son porte-monnaie en maroquin dans la cocotte-minute, avant d'aller ouvrir quand ça sonnait à la porte. Dans ce cas, par contre, le bouillon de bœuf était vert. Mais les billets de banque parfaitement récupérables.

Sur ce : bon appétit à tous et à toutes (du fond du cœur!) Simone


NB

EDITO DE DECEMBRE 2014

S'ACHARNER A VOULOIR VIVRE !

Souvent j'avais entendu ma mère décréter, en hochant la tête : « Faudrait une bonne guerre, tu comprends ! Les gens sont trop gâtés ! »

Je ne répondais jamais. Je n'avais pas l'habitude d'entreprendre des discussions avec ma mère. D'ailleurs cela se passait entre 1950 et 1970. Après, elle dormait beaucoup. Elle ne disait plus trop rien. Quant à moi, réformer le monde, c'était pas vraiment mon truc. Il y avait ceux du café du commerce, d'un côté, qui le réformaient en trinquant, ou en sirotant leur petit noir. Les énarques qui le réformaient en légiférant. Ou en faisant légiférer. Ce qui revient au même. Et puis les philosophes qui le réformaient à la faculté. Ou dans les bouquins. Ou dans les conférences.

Mais depuis que la loi Léonetti, lentement, mais sûrement, se modelait et se remodelait à grands renforts de sédatifs, je me reposais parfois la question.. Est-ce que nous n'étions pas un peu nombreux sur cette planète dont l'horizon se rétrécissait à vue d'oeil ? Un peu trop à l'étroit, bientôt ? Entre le niveau de la mer, qui gagnait du terrain, la mer d'Aral qui s'asséchait, les îles de plastique au milieu de l'océan, juste assez souples pour étouffer les poissons, et un peu trop molles pour se transformer en terrain constructibles, entre les promoteurs qui construisaient en zones inondables, les chinois qui bientôt nous envahiraient – et étaient d'ailleurs présentement en train de le faire – les bébés qui voulaient naître à tout prix, fût-ce dans le ventre des mères porteuses et à tous les prix – et les vieux qui s'obstinaient à devenir centenaires, nous allions où, au juste, à ce train-là !? Au Moyen-Âge, on mourrait à 50 ans. Bon, un peu tôt tout de même, faut dire ! Mais de là à devenir centenaire, vous voyez l'écart !? Je ne dis pas qu'on devrait réunir les estropiés, les malades, et les croûlants, dans de grandes bennes, pour les emmener à l'abattoir, ce serait quand même exagéré. Le film Soleil Vert, il y a quelques décennies, il était plutôt méchant – et fort inquiétant. Heureusement, il ne s'agissait que de Science Fiction, et (merci mon Dieu), on n'est pas prêt de transformer de la chair humaine en petite tablettes nutritives de jolie couleur verte. Mais enfin, pourquoi ne pas appeler un chat un chat !?

S'acharner à faire vivre à tous prix !? D'ailleurs c'est défendu maintenant ! La loi le dit bien ! »pas d'acharnement ». Et si vous ne savez pas ce que vous devez faire à partir d'aujourd'hui, c'est que vous avez les oreilles très bouchées...Avez-vous placé dans votre porte-feuille ou dans votre coffre-fort, ou à la banque, ou sur votre cœur, ou dans toutes les poches de tous vos costumes, ou dans votre sac à main, le fameux billet... !? Vous savez bien ! Celui qui dit que vous renoncez à vouloir vivre si vous êtes trop patraque. A quel degré de « patraquerie » faites-vous allusion !? Ben c'est simple, quand même, non !? Si vous faites pipi et caca dans la culotte, bavez sur votre chemise, ne pouvez plus tenir votre cuillère dans la main, bégayez au lieu de parlez, avalez de travers à chaque bouchée, et emmerdez votre entourage, de ce fait, plus qu'il n'est permis de faire – et que de surcroît vous ne pouvez ouvrir votre bouche – possiblement édentée – que pour proférer d'horribles râles, au lieu de dire : »je veux mourir, qu'on en finisse à la fin ! », comprenez que c'est quand même difficile pour votre entourage de ne pas essayer – ou au moins de faire semblant – de vous tenir la tête hors de l'eau ! Et pas qu'un jour, si vous avez le cuir coriace ! Et comme en plus vous ne pourrez même pas vous suicider, faute de muscles, et d'irrigation de votre cerveau pour vous donner un peu de punch, pour ce geste libérateur, vous n'avez qu'à écrire (comme Gainsbourg l'aurait fait ») : « Suicidez-moi !! ». Enfin, je veux dire : «  tuez-moi légalement ». Enfin, je veux dire « sédatifiez-moi ».

Les patchs de scopolamine, collés derrière l'oreille, vont vous empêcher de vous étouffer dans vos râles pendant que vous mourrez. D'ailleurs, avec eux, vous n'avez plus ni faim ni soif, vous êtes au paradis sur la terre. Et puis il existe à présent bien d'autres mixtures aux mêmes fins, et encore plus pratiques. Plus besoin de manger et de boire pendant ce temps-là. Et ça va vite. En quelques jours, vous êtes passés, comme une fleur, de l'autre côté du chemin. Sereinement. C'est moi qui vous le dis. Si vous ne me croyez pas, c'est que vous êtes de mauvaise fois. Bon, d'accord, ça dure quand même quelques jours. Parfois même un peu plus. Alors que pour les chiens, les chats et les chevaux, une seule piqure, et hop, c'est bon...Nous n'en sommes pas là, certes. Laissons quand même évoluer les choses...

En attendant, je vous le recommande, pensez au fameux billet placé à la bonne place, et à remettre ou faire remettre à qui de droit lorsque vous serez en danger de mort. Vous commettrez un acte civique qui arrangera tout le monde, vous le premier.

Et surtout ne soyez pas farceur au point d'écrire sur votre billet : « JE M'ACHARNE A VOULOIR VIVRE ». Cela s'appellerait un manque de tact évident, après tout le mal que se donnent nos autorités pour notre bien général !


La Présidente de Cancer Espoir Simone P.S. : Mais que je n'oublie pas de vous souhaiter - à toutes - et à tous - plein de bonnes choses pour 2015 : pas trop de train-train quotidien qui vous présente la vie dans sa grisaille uniformisée - du positif autant qu'il faut pour vous redonner du mordant et de l'espoir - du négatif aussi peu que possible, et, si malgré ces souhaits, il devait se présenter à vous, ce négatif, tel un spectre méchamment farceur, au détour du chemin, alors, je vous souhaite de savoir le neutraliser, ce vilain, en étant encore plus farceur - farceuse - et déterminé (ée) que lui !!


NB

EDITO DE JANVIER 2015

Indépendance, quand tu nous tiens...

En panne pour la nouvelle année...pas drôle ! Déjà que j'avais égaré la clé de ma boîte à lettre...journaux divers s'y accumulant à présent en attendant des jours meilleurs...et ma messagerie qui s'obstinait, sur l'ordi à tour (qui se nomme « le gros »), à m'affirmer, péremptoire : «  Identifiant erroné » - « mot de passe incorrect ». Autrement dit, selon SFR, j'avais la tremblote dans les mains, et le foutoir dans la tête...Chance pour eux que ce soit si compliqué pour changer de fournisseur de service...du moins à mon modeste niveau !

Je connais ainsi quelques personnes, généreuses, lesquelles, quand l'idée leur prend, acceptent de me dépanner en cas de malheur. (Je ne parle pas des informaticiens rétribués, bien sûr, dont la facture n'a rien de généreux...)

Mon gendre fait partie de ces personnes dévouées, et lorsque je ne suis pas en colère contre lui, je parviens à le chatouiller suffisamment gentiment sous le menton pour qu'il accepte de me faire une risette en même temps qu'un dépannage en règle, où, entre deux jurons, et quelques énergiques réprimandes (car je suis, paraît-il , une très mauvaise élève), il me remet à l'endroit tout ce que mon étourderie, mon ignorance, et un destin malencontreux, me placent à l'envers.

Donc, l'autre soir, je fus saisie d'une résolution froide et énergique ! : j'allais prendre rendez-vous auprès de mon gendre. Non pas qu'il soit médecin (sauf pour ordinateurs). Toutefois son emploi du temps très rempli de pré-retraité lui impose un planning sévèrement géré ! Donc il m'avait fait dire : « 10 h 30, dimanche matin. Point ». Et justement, ce dimanche matin, j'émergeais de la brume vers 10 h, et, après un copieux petit déjeûner se prolongeant quelque peu, je m'aperçus qu'il était quasi 11 h lorsque je décrochai le téléphone...Plus de pilote dans l'avion. Silence radio. Je raccrochai, résignée, puis, saisie d'une rage subite, m'attaquai de front au problème...Voyons, il m'avait été dit, de sources diverses : « supprimer l'historique, et annuler l'ancien mot de passe ». Bon, clair et net...Seulement voilà, sur l'écran, pas « d'historique ». Où se cachait-il, celui-là !? C'était là, en fait, le vrai mystère ! Où pouvait-il bien se dissimuler !? J'eus l'idée géniale, finalement, de taper dans « recherche »...Où se trouve « recherche » ? C'est simple : tout en haut à gauche, il y a une sorte de boule avec, dedans, une sorte de drapeau aux couleurs de windows, et si je clique dessus, alors, il y a plein de trucs qui apparaissent les uns en-dessous des autres, et tout en-bas, héh oui, oui, héhé, il y a une case, avec une loupe, où il y a marqué « recherche ». Et là-dedans, à tout hasard, j'écrivis « historique », et, outre l'historique de mon théâtre, et de mes aventures perso, apparut : « historique de navigation ». Comme je ne disposais pas de navires, sur l'océan, il devait bien s'agir d'une navigation sur ma messagerie. Je pouvais avec pertinence le supposer. Et c'est ainsi que je supposais justement, et que de clic en clic, je parvins, héh oui, à remettre en ordre tout mon système. Je vous décris tout cela dans l'ordre exact où ça s'est passé, car vous qui dominez les choses de toute votre hauteur, vous n'avez guère idée de l'angoisse et de l'accablement qui saisit le profane au milieu de cet océan sur les vagues duquel vous êtes propulsé, en même temps qu'un navigateur virtuel dont la substance même vous échappe !

Si bien que, à la veille de cette nouvelle année, je parvins – enfin – à maîtriser ma messagerie capricieuse – au point de parvenir – enfin – à ouvrir ma boîte mail, au lieu que, systématiquement, le système s'emballant, il me soit répondu : « Vous avez commis 5 erreurs successives, par suite votre messagerie est verrouillée » ! (« Adressez-vous à SFR, en faisant le 1023 »...et là, je ne vous dis pas dans quel labyrinthe vous tombez...)

Ceci me semble un bon prélude, arguant favorablement de mes possibilités d'indépendance pour 2015 ! Mon gendre vient de me téléphoner...Je lui ai dit, l'air innocent : "Oh, j'me suis débrouillée toute seule, ça y est, j'ai compris !" L'air un peu content, vaguement éberlué, il m'a dit : "Ben tant mieux, Mamie" !

Hihi ! Comme une grande ! La comtesse de Ségur aurait dit : "C'est ainsi que l'esprit vient aux femmes"!

Courage, les filles : de plus en plus, vous allez y parvenir ! (A vous débrouiller!). Peut-être même que dans quelques décennies, on pourra fabriquer les bébés sans sperme. Enfin, sans désirer aller jusque-là, un brin d'indépendance supplémentaire, c'est toujours bon à prendre, n'est-ce pas !

Simone

P.S. : Mais que je n'oublie pas de vous souhaiter - à toutes - et à tous - plein de bonnes choses pour 2015 : pas trop de train-train quotidien qui vous présente la vie dans sa grisaille uniformisée - du positif autant qu'il faut pour vous redonner du mordant et de l'espoir - du négatif aussi peu que possible, et, si malgré ces souhaits, il devait se présenter à vous, ce négatif, tel un spectre méchamment farceur, au détour du chemin, alors, je vous souhaite de savoir le neutraliser, ce vilain, en étant encore plus farceur - farceuse - et déterminé (ée) que lui !!

Avec mes grosses bises Re-Simone



NB

EDITO DE FEVRIER 2015

Tout ceci me faisait penser à l'horrible farce qu'un jour mon fils Michel m'avait jouée sans trop en imaginer les conséquences...

En ce temps-là, pour me changer du stress de l'enseignement dans les collèges, j'avais rendu mon tablier à l'honorable inspecteur d'académie, et j'avais endossé la blouse blanche d'une diplômée en amincissement, appareillage électrique allant de paire, ainsi que massages manuels. Ma clientèle de l'époque était essentiellement féminine. Heureusement, d'ailleurs, car les rares hommes qui s'enhardirent à fréquenter le salon s'avérèrent, à l'usage...infréquentables. Je veux dire...hm...vous m'avez comprise. Je fus obligée de les mettre dehors, les uns après les autres. Il est un fait : sous des dehors affranchis, j'étais – et je reste – une incorrigible naïve.

Toujours est-il qu'en ce temps-là, je m'en ouvris, mi-indignée, mi-hilare, à mes enfants, si bien qu'un beau jour, mon fils cadet, Michel, aimant beaucoup mettre les gens en boîte, me joua la farce suivante au téléphone :

« Bonchour Matame ! Je souis bien au zalon Minceur et Vorme !? Ché voutrais un pon Mazage, Matame ! Fous fètes tes pons mazages, ché endendu tire. Ché souis Mr Vandepute, et che foudrais un mazage gomplet ! Vous foyez c'que feux dire, n'est-ze bas !?"

Je répondis : » Mais bien sûr, Monsieur ! ». Et bing, lui raccrochai le téléphone au nez ! Trente secondes plus tard, « Mr Vandepute » me rappelle : »Maman, ne raccroche pas, ne te fâche pas, c'était juste moi, Michel !! »

Tout le monde rit bien de la farce, et, logiquement, cela devait en rester-là !

Mais, quelques temps plus tard, nouvel appel :

"Bonchour Matame ! Ché zouis bien au salon Minceur et Vorme ?!"

Moi : "Ne te fatigue pas, Michel, stop maintenant ! "

Re-sonnerie : La voix semble effarée ! "Mais, Matame, Ché n'combrend bas, che foulais chuste..."

Moi : "Bon, écoutez Mr Vandepute, comprenez-moi une fois pour toute ! Vous n'aurez pas de massage spécial, et maintenant, t'arrête de m'les casser, Michel, c'est quand même un peu gros ! Arrête ! Stop ou j'raccroche ! »

Lui : "Mais...mais … !"

Moi : »Stop, maintenant, Michel, t'arrêtes, hein ! »

Lui: "Mais mais...Je ne comprends rien, Matame, à ce que fou racontez ! Je suis Mr..." Suis le nom d'une personne qui à l'époque résidait dans ma commune, et qui venait quêter chez les quelques commerçants de Z pour des lots pour le concours de calèches.

Et comble de malchance, son prénom était bien :...Michel !!

Je ne sus jamais s'il avait compris réellement quelque chose, ensuite, à mes explications et excuses embrouillées, et surtout embarrassées !

Voilà ce que c'est que de parler trop vite, d'instinct, et sans réfléchir !


NB

EDITO DE MARS 2015

Ma petite perruche

J'aimais les oiseaux libres, et les personnes libres.

Oh, sur la liberté, ces derniers temps, les médias n'arrêtent pas de dégoiser ! Nous sommes, paraît-il, un pays LIBRE ! Libres de nous faire cambrioler, de nous faire insulter, de payer nos impôts rubis sur l'ongle. Du moins pour ceux qui n'ont pas de (bonnes) relations en Suisse ou un peu plus loin – ou un peu plus près...Libres d'intenter des procès à ceux qui voudraient essayer de nous violer (ou qui l'ont réussi!). Mais là, petite parenthèse : Choisissez bien votre violeur, de préférence dans des cercles de personnes du genre « français-moyen » et surtout pas dans celui des gentleman (heuhhh...) évoluant dans les palaces. Ce serait plus prudent !

A part cela, nous sommes un peuple...libre...et citoyen du monde, de surcroît. Le symbole de la liberté ? L'oiseau...qui s'affranchit de la pesanteur, apparemment sans efforts. Un jour, je m'étais acheté une petite perruche. Moi qui n'avais jamais été inspirée spécialement par les volatiles, je ne sais quelle obscure attirance m'incita, un beau jour, à cet achat ...inconsidéré. Oui, totalement inconsidéré, car, très vite, je me rendis compte que je n'étais pas heureuse de voir ma perruche en cage ! Il fallait à tous prix que je l'affranchisse – lui permette d'en faire un peu plus « à sa tête », lui donne de l'espace vital – en essayant aussi de préserver sa sécurité : fenêtre ouverte...adieu l'oiseau...il convenait que j'évite cela, également, car l'animal, domestiqué, ne ferait pas long feu dehors, surtout en saison froide !

Et j'y parvins ! Je réussis cet exploit : ma perruche, tous les matins, sortait par la fenêtre, et rentrait « à la maison » le soir ! Oh, cela avait pris...des mois ! Tout d'abord, elle avait relevé de modestes repères à l'extérieur de sa cage : dans la cuisine, le bureau...pas dans la chambre à coucher, je fermais la porte, car l'oiseau semait d'innombrables petite crottes sur son passage. Pour dormir, elle avait choisi un curieux perchoir : il s'agissait d'une paroi vitrée, verticale, et ouverte dans la partie supérieure. Elle se perchait sur cette arête, et, dans cette position, son image se reflétait, toute proche, sur une colonne faite de petits miroirs, lesquels lui donnaient l'illusion de la présence de multiples congénères ! Ma perruche était trop seule. Elle avait besoin de compagnie. Elle souffrait. Je ne pouvais me résigner à une deuxième perruche. Les innombrables petites crottes semées aux alentours par mon unique pensionnaire me mobilisaient à longueur de journée dans tous les coins de la maison...Une surveillance doublée était inenvisageable. D'ailleurs : dès que de la visite (d'humains) se pointait chez moi, je passais pour vaguement folle et sans égards de laisser ainsi voleter l'oiseau qui frôlait de son aile effrontée les cheveux des invités. Laissant tomber négligemment sur leur épaule quelques traces salissantes d'une digestion bien accomplie.

J'avais constaté que la paroi de verre était un peu glissante. J'avais recouvert l'arête d'un chiffon, afin que les petites pattes puissent mieux s'y cramponner, sans souffrir non plus du froid la nuit venue. Au printemps, je m'enhardis : la cage, porte ouverte, fut placée dehors, d'abord pour une durée courte, puis de plus en plus longue. Elle se trouvait sur le rebord de la fenêtre, à l'extérieur, et la perruche, depuis la cage- sa sécurité - s'enhardissait, pour chaque fois, prospecter un peu plus avant. Le toit de sa cage lui servait de repère, au loin. Peu à peu, elle prit l'habitude de sortir ainsi le matin, et de rentrer, le soir, simplement par la fenêtre ouverte. L'hiver suivant, elle le passa « à la maison ». Elle serait morte de froid, autrement. Et, au printemps suivant, je rouvris la fenêtre, un beau matin ensoleillé ! Le soir, ma bonne perruche rentra au bercail. Quelle joie...

Le lendemain, elle ne rentra plus. Elle ne revint plus jamais. Probablement morte, tuée par une buse, ou un chasseur. Ou, se trompant de maison, peut-être enfermée, pour toujours, dans d'autres lieu.

Je ne m'en consolais jamais vraiment. Vous pensez que ceux (et celles) qui adorent la liberté des perruches aiment voir les humains aliénés, entravés ? Sous le joug ? Non libres ? Mais choisir « la liberté », c'est aussi, comme je l'avais choisis pour ma perruche, choisir en-même temps le risque – et le risque de mort – c'est ce que font tous les aventuriers – peut-être ce que j'aurais fait – si l'occasion s'en était présentée – moi aussi.

Et si j'ai mis « liberté » entre guillemets, c'est parce que le mot est vite prononcé, très imagé. Rassembleur. Et pourtant...si piégeant ! Si illusoire ! Sommes-nous seulement libres, en société, d'exprimer à haute voix notre pensée profonde ? Et si, par chance, cette liberté nous est laissée de l'extérieur, ne subissons-nous pas, néanmoins, d'autres entraves ? Celles de l'intérieur ? Du conditionnement de certains maîtres à penser ? Conditionnés pour l'appréciation du « bien » et « du mal » ? Du « bon » et du « mauvais » ? Conditionnés par les circonstances pour être heureux avec un morceau de pain, ou malheureux, les mains pleines !? Sommes-nous tellement plus que cette petite perruche, contente de s'ébrouer, au soleil, « libre », et destinés à « passer de l'autre côté du chemin » au jour J, et à l'heure qu'il plaira au destin de déterminer pour nous ?


NB<

Editorial n° 4

En ce temps-là...


Pour mon 4è bébé, j'avais accouché à domicile. Pour les 3 précédents, j'avais élu domicile à la maternité de Beauregard, celle-ci ayant eu tout loisir, depuis des lustres, d'être transférée rue de Friscaty. Là où, depuis le 2è étage, vous visionnez les HLM rénovés de la Côte des Roses, et, d'un peu plus haut, la fière forêt des quartiers du seizième – pardon : la forêt de Guentrange.

En bref, mon 4è bébé était né « à la maison ». Aujourd'hui, avec tous nos progrès, cela mériterait plus qu'un petit entrefilet en page région, peut-être. Mais à l'époque, c'était tout ce qu'il y avait de plus normal.

En ce temps-là, les souffrances de l'accouchement n'étaient pas appréhendées. Personne n'était conditionné pour ce faire. Elles paraissaient « normales », ces douleurs. Bienfaisantes. Libératrices. (Forcément!). Et le prélude à toutes les joies et douleurs que les jeunes parents seraient forcément amenés à éprouver lors de leur parcours sur le carton d'un jeu de l'oie particulier, où l'on ne retombe jamais 2 fois de suite sur la case départ.

En ce temps-là...la vie était si belle...

Belle, vraiment !? Oh oui ! Avec de l'amour, elle était toujours belle. Même dans la douleur. Surtout dans la douleur. Surtout avec le risque. (Il n'y a rien de plus triste qu'une vie trop lisse).

Notre sage-femme, en laquelle nous avions placé – sans réflexion ni enquête préalable – toute notre confiance – et nous l'avions bien placée – avait retroussé ses manches, revêtu un grand tablier blanc, désinfecté sa seringue, et elle m'avait aussi expliqué que cela était prévu pour faire accélérer les choses. J'avais poussé, poussé, ainsi que j'en avais une certaine habitude, et le bébé avait vu le jour. Il avait crié, normalement. Il avait été baigné. L'eau avait été mise à chauffer sur le gaz dans une bouilloire. Le bébé était une fille, d'ailleurs. (La première et l'unique fille, en fait.)

Pour mes quatre accouchements, une sage-femme s'en était occupée. Pour mes trois premiers, une alerte sexagénaire, qui régnait à l'époque sur son petit monde, à la maternité de Beauregard. Ensuite, une quinqua, les mains rougeaudes, pétant la santé, issue du monde paysan, laquelle personne, en matière de « cabinet », à « Basse-Yutz », disposait, sans que cela ne la gênât le moins du monde, d'un appartement privé, standing moyen, jouxtant la grange où s'ébattait un cochon tout rose, au milieu d'une basse-cour caquetante.

J'étais passée par les mains d'un gynéco, néanmoins, en début de grossesse. Juste pour le diagnostic. En ce temps-là, les accouchements par les gynécos se réalisaient principalement dans des cliniques privées, et leur fréquence ne se comparait pas à celle d'aujourd'hui.

Les césariennes existaient. Elles étaient craintes. Et heureusement rares. Aujourd'hui, « c'est monnaie courante ». J'ai un jour dans une certaine revue eu l'occasion de prendre connaissance de l'opinion d'un chirurgien, vieux en âge autant qu'en expérience, semble-t-il. Son propos se résumait à ceci :

«  Il y a abus de césariennes ! Il faut arrêter avec ça ! »

Mon idée perso :

L'utérus, pour une femme, c'est aussi important que le sexe avec un grand S, pour un homme...Peut-être serait-il opportun – dès lors - ceci dit tout à fait timidement – de se poser publiquement la question de déterminer où, quand et comment, le coup de bistouri est réellement donné « à bon escient », et ce qu'est exactement « le bon escient ».

Je prononce le mot « timidement », car je ne suis ni spécialiste de la chose, ni même modeste généraliste. Je suis une femme, quidam parmi de nombreuses autres, (avec – ô joie – un utérus en l'état) – une femme à qui il arrive de réfléchir sur les pratiques actuelles de notre société, avec une sorte de recul « d'historien ». Différence : chez moi, ce n'est pas la culture qui fait « l'historien », c'est une longue vie bourrée de joies, d'embûches de toutes sortes, de comparaisons, de réflexions... de lectures, aussi. D'observations. Et, il faut le dire : de souffrances multiples. Dont certaines auraient pu, et du, être évitées. Si certaines questions s'étaient posées, aux bons moments.

Mais j'en reviens à mes mout...à ma présente mouture : (les péridurales) Quant à celles-ci, donc, elles permettent aux futurs parents de voir pointer le bout du nez de leur progéniture sans souffrir d'autres affres que celles de la peur et de l'appréhension. Suivies, heureusement, le plus souvent, de l'exaltation en face de ce nouveau miracle de la création : une petite vie nouvelle, qui va prolonger la vôtre, pour l'éternité, si Dieu le veut !

Encore que, dans l'entourage ouaté et stérilisé de nos salles d'accouchements actuelles, il est permis de penser que la peur soit mise en sourdine, en-même temps que l'agressivité des microbes.

Toutefois, l'autre jour, j'ai eu à faire à une jeune femme, grande, saine, et courageuse, qui m'a raconté qu'elle venait de refuser, en accord total avec son époux, une péridurale qui, selon eux, n'avait plus rien de naturel ».

Tout s'était bien passé...Le futur papa tenant la main de sa compagne et l'encourageant aux efforts. Elle, avait souffert physiquement, et lui, juste dans son cœur...Mais souffrir physiquement, est-ce que cela n'est pas, d'un côté, plus rassurant que de souffrir « dans son coeur » ?

Ils avaient eu l'impression, tous les deux, d'avoir, « à eux deux tout seuls », mis leur bébé au monde. C'était, certes, aussi, beaucoup, grâce à la sage-femme. Un peu, probablement, aussi, grâce au gynéco. Mais « le vrai travail », il avait été fait par eux deux, tout seuls !

Moi, je trouve que c'est super, de pouvoir être fiers, entre autres, pour cette raison-là !


Signé : Simone


P.S.


Je lis à l'instant dans Fémina du RL p.32 : « Feu vert pour les maisons de naissance », qui existent, nous apprend-on, déjà, en Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Suisse, Etats-Unis, Canada – où elles remportent un vif succès....Fin novembre, nos députés auraient adopté une proposition de loi autorisant en France leur expérimentation durant 5 ans. . Un peu plus loin, on nous explique : Il s'agit de maisons où les femmes, ne souhaitant pas (ou plus) l'environnement médicalisé de l'hôpital vont pouvoir accoucher naturellement, sans péridurale. ».

Vous avez dit « télépathie » ?!


NB

La famille des trois canards


Editorial n° 5


Les canards ne sont pas aussi prolifiques que les souris ou les lapins. Quoique- bien nourris – leur taux de fécondité puisse honorablement se comparer à celui des poules nourries en plein air, ou des poulets bio. Ou même à celui des jeunes hommes non coincés dans leur jeans, ou à celui des jeunes filles non soumises à la contraception.

Excusez l'incongruité (toute relative) de ces comparaisons – mais personnellement je représente (entre autre) le troisième « p'tit canard » de la famille, dénommé, à juste titre : P'tit canard bavard. Et tout comme ce dernier, même pas sorti de l'oeuf, s'apprête déjà à projeter de bruyants couâc(s) aux alentours, moi-même me permets donc des comparaisons – fussent-elles incongrues – simplement pour le plaisir de les diffuser – aux alentours.

Au départ, donc, existait Le p'tit canard des grandes personnes.

Celui-ci donna naissance à P'tit canard malade – dont tous les organes se portaient plutôt bien. Bien nourrit et assez vorace, il grandit assez vite, d'ailleurs, s'ébrouant plaisamment dans sa mare.

A présent donc, le géniteur patriarche, P'tit canard des grandes personnes, a couvé un énième œuf, prêt à éclore, et en prêtant l'oreille, l'on entend déjà les raclements du bec du petit impatient, prêt à percer la coquille.

Entre autres couacs, le projet est de concilier deux aspirations : celles du lecteur amoureux de lecture, et celle de l'auteur, amoureux d'écriture...

Voici le projet du faire-part de naissance. J'espère qu'il vous plaira !

Votre Sim



NB

EDITO DE DECEMBRE 2014

S'ACHARNER A VOULOIR VIVRE !

Souvent j'avais entendu ma mère décréter, en hochant la tête : « Faudrait une bonne guerre, tu comprends ! Les gens sont trop gâtés ! »

Je ne répondais jamais. Je n'avais pas l'habitude d'entreprendre des discussions avec ma mère. D'ailleurs cela se passait entre 1950 et 1970. Après, elle dormait beaucoup. Elle ne disait plus trop rien. Quant à moi, réformer le monde, c'était pas vraiment mon truc. Il y avait ceux du café du commerce, d'un côté, qui le réformaient en trinquant, ou en sirotant leur petit noir. Les énarques qui le réformaient en légiférant. Ou en faisant légiférer. Ce qui revient au même. Et puis les philosophes qui le réformaient à la faculté. Ou dans les bouquins. Ou dans les conférences.

Mais depuis que la loi Léonetti, lentement, mais sûrement, se modelait et se remodelait à grands renforts de sédatifs, je me reposais parfois la question.. Est-ce que nous n'étions pas un peu nombreux sur cette planète dont l'horizon se rétrécissait à vue d'oeil ? Un peu trop à l'étroit, bientôt ? Entre le niveau de la mer, qui gagnait du terrain, la mer d'Aral qui s'asséchait, les îles de plastique au milieu de l'océan, juste assez souples pour étouffer les poissons, et un peu trop molles pour se transformer en terrain constructibles, entre les promoteurs qui construisaient en zones inondables, les chinois qui bientôt nous envahiraient – et étaient d'ailleurs présentement en train de le faire – les bébés qui voulaient naître à tout prix, fût-ce dans le ventre des mères porteuses et à tous les prix – et les vieux qui s'obstinaient à devenir centenaires, nous allions où, au juste, à ce train-là !? Au Moyen-Âge, on mourrait à 50 ans. Bon, un peu tôt tout de même, faut dire ! Mais de là à devenir centenaire, vous voyez l'écart !? Je ne dis pas qu'on devrait réunir les estropiés, les malades, et les croûlants, dans de grandes bennes, pour les emmener à l'abattoir, ce serait quand même exagéré. Le film Soleil Vert, il y a quelques décennies, il était plutôt méchant – et fort inquiétant. Heureusement, il ne s'agissait que de Science Fiction, et (merci mon Dieu), on n'est pas prêt de transformer de la chair humaine en petite tablettes nutritives de jolie couleur verte. Mais enfin, pourquoi ne pas appeler un chat un chat !?

S'acharner à faire vivre à tous prix !? D'ailleurs c'est défendu maintenant ! La loi le dit bien ! »pas d'acharnement ». Et si vous ne savez pas ce que vous devez faire à partir d'aujourd'hui, c'est que vous avez les oreilles très bouchées...Avez-vous placé dans votre porte-feuille ou dans votre coffre-fort, ou à la banque, ou sur votre cœur, ou dans toutes les poches de tous vos costumes, ou dans votre sac à main, le fameux billet... !? Vous savez bien ! Celui qui dit que vous renoncez à vouloir vivre si vous êtes trop patraque. A quel degré de « patraquerie » faites-vous allusion !? Ben c'est simple, quand même, non !? Si vous faites pipi et caca dans la culotte, bavez sur votre chemise, ne pouvez plus tenir votre cuillère dans la main, bégayez au lieu de parlez, avalez de travers à chaque bouchée, et emmerdez votre entourage, de ce fait, plus qu'il n'est permis de faire – et que de surcroît vous ne pouvez ouvrir votre bouche – possiblement édentée – que pour proférer d'horribles râles, au lieu de dire : »je veux mourir, qu'on en finisse à la fin ! », comprenez que c'est quand même difficile pour votre entourage de ne pas essayer – ou au moins de faire semblant – de vous tenir la tête hors de l'eau ! Et pas qu'un jour, si vous avez le cuir coriace ! Et comme en plus vous ne pourrez même pas vous suicider, faute de muscles, et d'irrigation de votre cerveau pour vous donner un peu de punch, pour ce geste libérateur, vous n'avez qu'à écrire (comme Gainsbourg l'aurait fait ») : « Suicidez-moi !! ». Enfin, je veux dire : «  tuez-moi légalement ». Enfin, je veux dire « sédatifiez-moi ».

Les patchs de scopolamine, collés derrière l'oreille, vont vous empêcher de vous étouffer dans vos râles pendant que vous mourrez. D'ailleurs, avec eux, vous n'avez plus ni faim ni soif, vous êtes au paradis sur la terre. Et puis il existe à présent bien d'autres mixtures aux mêmes fins, et encore plus pratiques. Plus besoin de manger et de boire pendant ce temps-là. Et ça va vite. En quelques jours, vous êtes passés, comme une fleur, de l'autre côté du chemin. Sereinement. C'est moi qui vous le dis. Si vous ne me croyez pas, c'est que vous êtes de mauvaise fois. Bon, d'accord, ça dure quand même quelques jours. Parfois même un peu plus. Alors que pour les chiens, les chats et les chevaux, une seule piqure, et hop, c'est bon...Nous n'en sommes pas là, certes. Laissons quand même évoluer les choses...

En attendant, je vous le recommande, pensez au fameux billet placé à la bonne place, et à remettre ou faire remettre à qui de droit lorsque vous serez en danger de mort. Vous commettrez un acte civique qui arrangera tout le monde, vous le premier.

Et surtout ne soyez pas farceur au point d'écrire sur votre billet : « JE M'ACHARNE A VOULOIR VIVRE ». Cela s'appellerait un manque de tact évident, après tout le mal que se donnent nos autorités pour notre bien général !


La Présidente de Cancer Espoir Simone P.S. : Mais que je n'oublie pas de vous souhaiter - à toutes - et à tous - plein de bonnes choses pour 2015 : pas trop de train-train quotidien qui vous présente la vie dans sa grisaille uniformisée - du positif autant qu'il faut pour vous redonner du mordant et de l'espoir - du négatif aussi peu que possible, et, si malgré ces souhaits, il devait se présenter à vous, ce négatif, tel un spectre méchamment farceur, au détour du chemin, alors, je vous souhaite de savoir le neutraliser, ce vilain, en étant encore plus farceur - farceuse - et déterminé (ée) que lui !!


NB

EDITO DE JANVIER 2015

Indépendance, quand tu nous tiens...

En panne pour la nouvelle année...pas drôle ! Déjà que j'avais égaré la clé de ma boîte à lettre...journaux divers s'y accumulant à présent en attendant des jours meilleurs...et ma messagerie qui s'obstinait, sur l'ordi à tour (qui se nomme « le gros »), à m'affirmer, péremptoire : «  Identifiant erroné » - « mot de passe incorrect ». Autrement dit, selon SFR, j'avais la tremblote dans les mains, et le foutoir dans la tête...Chance pour eux que ce soit si compliqué pour changer de fournisseur de service...du moins à mon modeste niveau !

Je connais ainsi quelques personnes, généreuses, lesquelles, quand l'idée leur prend, acceptent de me dépanner en cas de malheur. (Je ne parle pas des informaticiens rétribués, bien sûr, dont la facture n'a rien de généreux...)

Mon gendre fait partie de ces personnes dévouées, et lorsque je ne suis pas en colère contre lui, je parviens à le chatouiller suffisamment gentiment sous le menton pour qu'il accepte de me faire une risette en même temps qu'un dépannage en règle, où, entre deux jurons, et quelques énergiques réprimandes (car je suis, paraît-il , une très mauvaise élève), il me remet à l'endroit tout ce que mon étourderie, mon ignorance, et un destin malencontreux, me placent à l'envers.

Donc, l'autre soir, je fus saisie d'une résolution froide et énergique ! : j'allais prendre rendez-vous auprès de mon gendre. Non pas qu'il soit médecin (sauf pour ordinateurs). Toutefois son emploi du temps très rempli de pré-retraité lui impose un planning sévèrement géré ! Donc il m'avait fait dire : « 10 h 30, dimanche matin. Point ». Et justement, ce dimanche matin, j'émergeais de la brume vers 10 h, et, après un copieux petit déjeûner se prolongeant quelque peu, je m'aperçus qu'il était quasi 11 h lorsque je décrochai le téléphone...Plus de pilote dans l'avion. Silence radio. Je raccrochai, résignée, puis, saisie d'une rage subite, m'attaquai de front au problème...Voyons, il m'avait été dit, de sources diverses : « supprimer l'historique, et annuler l'ancien mot de passe ». Bon, clair et net...Seulement voilà, sur l'écran, pas « d'historique ». Où se cachait-il, celui-là !? C'était là, en fait, le vrai mystère ! Où pouvait-il bien se dissimuler !? J'eus l'idée géniale, finalement, de taper dans « recherche »...Où se trouve « recherche » ? C'est simple : tout en haut à gauche, il y a une sorte de boule avec, dedans, une sorte de drapeau aux couleurs de windows, et si je clique dessus, alors, il y a plein de trucs qui apparaissent les uns en-dessous des autres, et tout en-bas, héh oui, oui, héhé, il y a une case, avec une loupe, où il y a marqué « recherche ». Et là-dedans, à tout hasard, j'écrivis « historique », et, outre l'historique de mon théâtre, et de mes aventures perso, apparut : « historique de navigation ». Comme je ne disposais pas de navires, sur l'océan, il devait bien s'agir d'une navigation sur ma messagerie. Je pouvais avec pertinence le supposer. Et c'est ainsi que je supposais justement, et que de clic en clic, je parvins, héh oui, à remettre en ordre tout mon système. Je vous décris tout cela dans l'ordre exact où ça s'est passé, car vous qui dominez les choses de toute votre hauteur, vous n'avez guère idée de l'angoisse et de l'accablement qui saisit le profane au milieu de cet océan sur les vagues duquel vous êtes propulsé, en même temps qu'un navigateur virtuel dont la substance même vous échappe !

Si bien que, à la veille de cette nouvelle année, je parvins – enfin – à maîtriser ma messagerie capricieuse – au point de parvenir – enfin – à ouvrir ma boîte mail, au lieu que, systématiquement, le système s'emballant, il me soit répondu : « Vous avez commis 5 erreurs successives, par suite votre messagerie est verrouillée » ! (« Adressez-vous à SFR, en faisant le 1023 »...et là, je ne vous dis pas dans quel labyrinthe vous tombez...)

Ceci me semble un bon prélude, arguant favorablement de mes possibilités d'indépendance pour 2015 ! Mon gendre vient de me téléphoner...Je lui ai dit, l'air innocent : "Oh, j'me suis débrouillée toute seule, ça y est, j'ai compris !" L'air un peu content, vaguement éberlué, il m'a dit : "Ben tant mieux, Mamie" !

Hihi ! Comme une grande ! La comtesse de Ségur aurait dit : "C'est ainsi que l'esprit vient aux femmes"!

Courage, les filles : de plus en plus, vous allez y parvenir ! (A vous débrouiller!). Peut-être même que dans quelques décennies, on pourra fabriquer les bébés sans sperme. Enfin, sans désirer aller jusque-là, un brin d'indépendance supplémentaire, c'est toujours bon à prendre, n'est-ce pas !

Simone

P.S. : Mais que je n'oublie pas de vous souhaiter - à toutes - et à tous - plein de bonnes choses pour 2015 : pas trop de train-train quotidien qui vous présente la vie dans sa grisaille uniformisée - du positif autant qu'il faut pour vous redonner du mordant et de l'espoir - du négatif aussi peu que possible, et, si malgré ces souhaits, il devait se présenter à vous, ce négatif, tel un spectre méchamment farceur, au détour du chemin, alors, je vous souhaite de savoir le neutraliser, ce vilain, en étant encore plus farceur - farceuse - et déterminé (ée) que lui !!

Avec mes grosses bises Re-Simone



NB

EDITO DE FEVRIER 2015

Tout ceci me faisait penser à l'horrible farce qu'un jour mon fils Michel m'avait jouée sans trop en imaginer les conséquences...

En ce temps-là, pour me changer du stress de l'enseignement dans les collèges, j'avais rendu mon tablier à l'honorable inspecteur d'académie, et j'avais endossé la blouse blanche d'une diplômée en amincissement, appareillage électrique allant de paire, ainsi que massages manuels. Ma clientèle de l'époque était essentiellement féminine. Heureusement, d'ailleurs, car les rares hommes qui s'enhardirent à fréquenter le salon s'avérèrent, à l'usage...infréquentables. Je veux dire...hm...vous m'avez comprise. Je fus obligée de les mettre dehors, les uns après les autres. Il est un fait : sous des dehors affranchis, j'étais – et je reste – une incorrigible naïve.

Toujours est-il qu'en ce temps-là, je m'en ouvris, mi-indignée, mi-hilare, à mes enfants, si bien qu'un beau jour, mon fils cadet, Michel, aimant beaucoup mettre les gens en boîte, me joua la farce suivante au téléphone :

« Bonchour Matame ! Je souis bien au zalon Minceur et Vorme !? Ché voutrais un pon Mazage, Matame ! Fous fètes tes pons mazages, ché endendu tire. Ché souis Mr Vandepute, et che foudrais un mazage gomplet ! Vous foyez c'que feux dire, n'est-ze bas !?"

Je répondis : » Mais bien sûr, Monsieur ! ». Et bing, lui raccrochai le téléphone au nez ! Trente secondes plus tard, « Mr Vandepute » me rappelle : »Maman, ne raccroche pas, ne te fâche pas, c'était juste moi, Michel !! »

Tout le monde rit bien de la farce, et, logiquement, cela devait en rester-là !

Mais, quelques temps plus tard, nouvel appel :

"Bonchour Matame ! Ché zouis bien au salon Minceur et Vorme ?!"

Moi : "Ne te fatigue pas, Michel, stop maintenant ! "

Re-sonnerie : La voix semble effarée ! "Mais, Matame, Ché n'combrend bas, che foulais chuste..."

Moi : "Bon, écoutez Mr Vandepute, comprenez-moi une fois pour toute ! Vous n'aurez pas de massage spécial, et maintenant, t'arrête de m'les casser, Michel, c'est quand même un peu gros ! Arrête ! Stop ou j'raccroche ! »

Lui : "Mais...mais … !"

Moi : »Stop, maintenant, Michel, t'arrêtes, hein ! »

Lui: "Mais mais...Je ne comprends rien, Matame, à ce que fou racontez ! Je suis Mr..." Suis le nom d'une personne qui à l'époque résidait dans ma commune, et qui venait quêter chez les quelques commerçants de Z pour des lots pour le concours de calèches.

Et comble de malchance, son prénom était bien :...Michel !!

Je ne sus jamais s'il avait compris réellement quelque chose, ensuite, à mes explications et excuses embrouillées, et surtout ambarrassées !

Voilà ce que c'est que de parler trop vite, d'instinct, et sans réfléchir !


NB

EDITO DE MARS 2015

Ma petite perruche

J'aimais les oiseaux libres, et les personnes libres.

Oh, sur la liberté, ces derniers temps, les médias n'arrêtent pas de dégoiser ! Nous sommes, paraît-il, un pays LIBRE ! Libres de nous faire cambrioler, de nous faire insulter, de payer nos impôts rubis sur l'ongle. Du moins pour ceux qui n'ont pas de (bonnes) relations en Suisse ou un peu plus loin – ou un peu plus près...Libres d'intenter des procès à ceux qui voudraient essayer de nous violer (ou qui l'ont réussi!). Mais là, petite parenthèse : Choisissez bien votre violeur, de préférence dans des cercles de personnes du genre « français-moyen » et surtout pas dans celui des gentleman (heuhhh...) évoluant dans les palaces. Ce serait plus prudent !

A part cela, nous sommes un peuple...libre...et citoyen du monde, de surcroît. Le symbole de la liberté ? L'oiseau...qui s'affranchit de la pesanteur, apparemment sans efforts. Un jour, je m'étais acheté une petite perruche. Moi qui n'avais jamais été inspirée spécialement par les volatiles, je ne sais quelle obscure attirance m'incita, un beau jour, à cet achat ...inconsidéré. Oui, totalement inconsidéré, car, très vite, je me rendis compte que je n'étais pas heureuse de voir ma perruche en cage ! Il fallait à tous prix que je l'affranchisse – lui permette d'en faire un peu plus « à sa tête », lui donne de l'espace vital – en essayant aussi de préserver sa sécurité : fenêtre ouverte...adieu l'oiseau...il convenait que j'évite cela, également, car l'animal, domestiqué, ne ferait pas long feu dehors, surtout en saison froide !

Et j'y parvins ! Je réussis cet exploit : ma perruche, tous les matins, sortait par la fenêtre, et rentrait « à la maison » le soir ! Oh, cela avait pris...des mois ! Tout d'abord, elle avait relevé de modestes repères à l'extérieur de sa cage : dans la cuisine, le bureau...pas dans la chambre à coucher, je fermais la porte, car l'oiseau semait d'innombrables petite crottes sur son passage. Pour dormir, elle avait choisi un curieux perchoir : il s'agissait d'une paroi vitrée, verticale, et ouverte dans la partie supérieure. Elle se perchait sur cette arête, et, dans cette position, son image se reflétait, toute proche, sur une colonne faite de petits miroirs, lesquels lui donnaient l'illusion de la présence de multiples congénères ! Ma perruche était trop seule. Elle avait besoin de compagnie. Elle souffrait. Je ne pouvais me résigner à une deuxième perruche. Les innombrables petites crottes semées aux alentours par mon unique pensionnaire me mobilisaient à longueur de journée dans tous les coins de la maison...Une surveillance doublée était inenvisageable. D'ailleurs : dès que de la visite (d'humains) se pointait chez moi, je passais pour vaguement folle et sans égards de laisser ainsi voleter l'oiseau qui frôlait de son aile effrontée les cheveux des invités. Laissant tomber négligemment sur leur épaule quelques traces salissantes d'une digestion bien accomplie.

J'avais constaté que la paroi de verre était un peu glissante. J'avais recouvert l'arête d'un chiffon, afin que les petites pattes puissent mieux s'y cramponner, sans souffrir non plus du froid la nuit venue. Au printemps, je m'enhardis : la cage, porte ouverte, fut placée dehors, d'abord pour une durée courte, puis de plus en plus longue. Elle se trouvait sur le rebord de la fenêtre, à l'extérieur, et la perruche, depuis la cage- sa sécurité - s'enhardissait, pour chaque fois, prospecter un peu plus avant. Le toit de sa cage lui servait de repère, au loin. Peu à peu, elle prit l'habitude de sortir ainsi le matin, et de rentrer, le soir, simplement par la fenêtre ouverte. L'hiver suivant, elle le passa « à la maison ». Elle serait morte de froid, autrement. Et, au printemps suivant, je rouvris la fenêtre, un beau matin ensoleillé ! Le soir, ma bonne perruche rentra au bercail. Quelle joie...

Le lendemain, elle ne rentra plus. Elle ne revint plus jamais. Probablement morte, tuée par une buse, ou un chasseur. Ou, se trompant de maison, peut-être enfermée, pour toujours, dans d'autres lieu.

Je ne m'en consolais jamais vraiment. Vous pensez que ceux (et celles) qui adorent la liberté des perruches aiment voir les humains aliénés, entravés ? Sous le joug ? Non libres ? Mais choisir « la liberté », c'est aussi, comme je l'avais choisis pour ma perruche, choisir en-même temps le risque – et le risque de mort – c'est ce que font tous les aventuriers – peut-être ce que j'aurais fait – si l'occasion s'en était présentée – moi aussi.

Et si j'ai mis « liberté » entre guillemets, c'est parce que le mot est vite prononcé, très imagé. Rassembleur. Et pourtant...si piégeant ! Si illusoire ! Sommes-nous seulement libres, en société, d'exprimer à haute voix notre pensée profonde ? Et si, par chance, cette liberté nous est laissée de l'extérieur, ne subissons-nous pas, néanmoins, d'autres entraves ? Celles de l'intérieur ? Du conditionnement de certains maîtres à penser ? Conditionnés pour l'appréciation du « bien » et « du mal » ? Du « bon » et du « mauvais » ? Conditionnés par les circonstances pour être heureux avec un morceau de pain, ou malheureux, les mains pleines !? Sommes-nous tellement plus que cette petite perruche, contente de s'ébrouer, au soleil, « libre », et destinés à « passer de l'autre côté du chemin » au jour J, et à l'heure qu'il plaira au destin de déterminer pour nous ?






NB

Editorial n° 6


Les bis, bisous, biz, bises, bisoux, et autres gâteries

Paraît-il que les chinois, (à moins que ce ne fussent les esquimaux...?) pour montrer qu'ils s'aimaient bien, se frottaient, nez contre nez. Nous, maintenant, en France, ce serait plutôt joue contre joue. Je ne parle pas du bouche-à-bouche, bien sûr, dans un autre contexte, celui-là. Situons les choses clairement :j'entends ici le contexte des bonnes relations, tout bêtement, entre copains, amis, ou similaires.

Curieux comme les mœurs évoluent...Il y a une cinquantaine d'années de cela – comme je suis très jeune, je m'en souviens parfaitement – l'on s'embrassait « bouche contre joue ». Aujourd'hui, c'est joue contre joue, car avec le rouge à lèvre, on ne sait jamais. Et puis, l'hygiène aidant...Autrement dit, si vous aviez l'habitude de placer un baiser sonore sur la joue de votre bonne copine, ou copain presque préféré, à présent, méfiez-vous. Visez plutôt carrément le creux de l'oreille que le coin de la bouche. Par contre pas de sonorités, sinon vous allez risquer de crever les tympans sensibles !

Certes, on se sert encore la main, mais de moins en moins. Certes, une bonne poignée de main, cordiale et franche, est toujours appréciée, celui qui a la main molle hérisse toujours autant. Celui qui condescend, de toute sa hauteur, à abaisser sa main pour vous la tendre irrite, de même, toujours autant. Toutefois, peu à peu, nos rites ont tendance à glisser vers le joue à joue. Certes, celui – ou celle – qui condescend à vous tendre généreusement sa joue, énerve toujours, et celui ou celle qui spontanément vous plaque un baiser sonore et bruyant du côté où vous avez mal aux dents trouve encore, le plus souvent, néanmoins, grâce à vos yeux.

Les biz ( ou bises), se distribuent à présent à tire-larigot. Comme il n'y a pratiquement pas de contact physique (surtout si c'est par lettre ou mail), on risque peu, d'ailleurs, la contamination. C'est un moyen aimable d'entretenir, sinon d'excellentes relations, du moins d'en garantir « la lissitude ». J'entends par là le côté lisse. Je veux dire le côté gentillet. Sans méchanceté, quoi ! Et parfois même avec gentillesse.

Certes, les biz (ou bises) se distribuant dans tous les azimut, tout le temps, ont, comme la monnaie qui se dévalue, par eux (ou elles)-mêmes, peu de valeur.

Pour bien marquer le coup, d'ailleurs, les personnes à la sensibilité à fleur de peau préféreront vous écrire : « je t'embrasse ». C'est plus imagé. Moins banal. Cela signifie : « je me rapproche de toi, te prends dans mes bras, te serre, et te fais la bise, entre vrais amis, cela en vaut bien la peine ! » Et certains, même, à force de le dire, finissent par le croire.

Ô, que de sarcasmes ! Que m'arrive-t-il pour plaisanter ainsi à propos des quelques rares bonnes choses que nous réserve l'existence !?

Vite, revenons à de meilleurs sentiments : Si les biz-bises (ne pas confondre avec bisbilles) se sont ainsi dévalués, à force d'être distribués davantage encore que la pub dans votre boîte à lettres, essayez voir de refuser une poignée de main, ou des biz, à quelqu'un qui vous les offre ! Moyen simple, facile, radical et peu coûteux d'offenser à mort ! Un conseil : ne le faire que dans des cas précis et graves, sinon vous risquez de faire le vide autour de vous, les gens tombant à vos pieds comme des mouches.

Allez, comme je suis de très bonne humeur ce jourd'hui, je vais vous confier un truc : en fait, des biz, bises et bisoux, j'en donne beaucoup. Certes, partout aux alentours, aux copains, copines, personnes amies à diverses degrés, et même à ceux et celles qui font juste semblant de l'être. (Il faut bien vivre avec son temps, que voulez-vous...).

Mais lorsque je vais voir mes amis et amies, recluses, dans des maisons spécialisées pour suppléer aux bons soins qu'aucun conjoint, qu'aucune famille, ne peut plus assurer, je donne « de vrais baisers », souvent sur les deux joues. C'est pur égoïsme de ma part. Car cela me réchauffe le cœur de sentir l'onde de bonheur qui émane de ces joues creuses, osseuses, à la peau blanche et toute plissée, lorsque j'appuie mes lèvres, à quelque part, sur leur visage. Oh, parfois, consciente de la perfection du tracé de mon rouge à lèvres, j'essaye de tricher un peu. J'essaye de faire, juste, du « joue-à-joue ». Alors, je sens la personne que je fais ainsi semblant d'embrasser se révulser, et les ondes de sa déception qui me bombardent de partout. Alors, vite, j'embrasse « vraiment ». Et, aussi vite, ces gens, mes frères, mes sœurs, qui peuvent encore bouger, beaucoup, un peu, ou presque plus, me saisissent la tête, frémissent, et, avec plus ou moins de bonheur, m'étreignent, et m'embrassent « vraiment »... Et me disent « merci » ! Et je comprends bien que cela veut dire : »merci du fond du coeur » !

Alors je réponds : « je vous défends de me dire merci ! ». C'est MOI qui VOUS remercie !

Oh, bien sûr, dans la vie de tous les jours, pour faire comme tout le monde, je reçois des centaines de biz-bises et les redistribue. Sans trop y penser., d'ailleurs. Machinalement.

Mais, à quelque part, j'ai des goûts d'esthète. Ne le répétez pas : j'aime l'authentique !

Votre Sim




NB


ET SI NOUS PARLIONS UN PEU DE L'ECOLE

A propos de « Rouge pointé », dans le forum du RL de ce jour de Mr MALIK DIA, lequel nous entretient du projet de suppression de la notation à l'école...

J'ai beaucoup aimé votre « Pour ce que j'en dis », à propos du projet de la suppression de la notation à l'école !!

En tant qu'ancien prof, je pourrais vous en conter un brin... ! Régulièrement, nos gouvernants, animés d'une saine colère, et d'un angélique esprit de réforme, prenaient leur bâton de pèlerin pour s'en aller, ainsi, dégringoler le chemin de l'enfer ! Une fois c'était le système ABCDE qui remplaçait celui à 20 point, très vite court-circuité, d'ailleurs, par des enseignants amoureux de précisions, le transformant en A-, B+, B-, etc.etc...Le « E », d'ailleurs, ultime déchéance, et équivalent du zéro, devant être évité autant que la perpétuité, aux Assises.

Oui, Mr Malik, bien sûr, non seulement la vie de la société est basée sur la notation, mais une échelle de valeur, fût-elle en chiffres, ou en lettres, ou en couleur, reste le principe même d'une estimation que chacun de nous fait car elle lui est nécessaire pour savoir se situer, par rapport aux autres. Je voudrais bien voir qu'un concours existe sans points accumulés, donc sans « notes ». Qu'une compétition se fasse sans points. Supprimer la notation, c'est rogner encore un peu plus le « prestige » du prof...Lui enlever encore un peu plus de son autorité. De prestige, n'en parlons même pas. Le terme émerge d'un lointain passé... Mais l'autorité est nécessaire dans une classe. La meilleure est certes celle obtenue par l'intérêt que vous savez susciter dans votre auditoire. Mais celui-ci , dispersé entre mille plaisantes occupations telles que tél.portables, jeux vidéos, facebook, et même et encore télévision lorsqu'il n'y a rien de mieux se profilant à l'horizon, est un auditoire plutôt blasé. Il faudra se déguiser en Martien ou Vénusien, bientôt, pour risquer d'interpeller.

La disparition de la notation, c'est un pas de plus vers le nivellement vers le bas : ne pas récompenser les bons – et surtout ne pas secouer les mauvais – sous prétexte de ne pas les traumatiser...

L'angélisme dans toute sa splendeur...

Et pendant ce temps-là, que la roue tourne, et que les lobbys prospèrent... !



Les reportages et enquêtes :

Dans le cadre de "éducation à la santé et à l'hygiène de vie", l'un des objectifs principaux de l'association Cancer-Espoir, nous vous présenterons dans cette rubrique des reportages concernant le médical ou le paramédical, ou encore l'aspect social qui s'y rapporte. Ceci sous forme de reportages écrits OU de vidéos filmées.Tous ces reportages sont effectués dans le cadre d'un bénévolat réciproque.

Voyez ci-dessous :


Enquête auprès de Régis DAUPHIN, kinésithérapeute établi à Zoufftgen.


QUESTION : Veuillez nous décrire "une journée de travail ordinaire" parmi d'autres



NB

Les reportages et enquêtes : Il s'agit ici d'une ITW de Régis Dauphin, kinésithérapeute établi à Zoufftgen (57330). Petit village près de la frontière du Luxembourg. Mr Dauphin ne se cantonne pas à Zoufftgen... Oyez plutôt :


La journée d'un kinésithérapeute (1).

Un film de Simone Schlitter pour l'association Cancer Espoir


La journée d'un kinésithérapeute (2).

Un film de Simone Schlitter pour l'association Cancer Espoir




La journée d'un kinésithérapeute (3).

Un film de Simone Schlitter pour l'association Cancer Espoir




NB


Enquête sous forme de vidéo auprès d'une infirmière scolaire, au collège Jean-Marie Pelt de Hettange-Grande

Bénédicte PETIT-MEYER va nous entretenir de sa mission d'éducatrice à une bonne hygiène de vie et à la santé auprès des collégiens

Elle sera, dans le cadre de notre ITW, amenée à développer de nombreux points, dont quelques-uns, non exhaustifs, ci-dessous :


QUESTIONS :

Depuis combien de temps exercez-vous la profession d'infirmière ? Depuis combien de temps exercez-vous dans un collège ? Pourquoi avoir choisi précisément d'exercer votre profession sous cette forme particulière ? Nous avons cru comprendre que votre rôle ne se borne pas exactement aux soins de quelques bobos ou malaises – le plus souvent et heureusement – sans gravité – mais ce rôle dépasse largement ce cadre...puisqu'il aborde une véritable éducation à la santé, et ceci sous de nombreuses formes...Nous aimerions que vous développiez à présent ce que vous réalisez, dans ce cadre, précisément...


Nous laisserons Mme PETIT-MEYER développer dans le détail les différents aspects de la chose, et nous bornerons, par-ci, par-là, de demander quelques précisions.

D'avance, nous la remercions vivement d'avoir accepté, avec énormément de bonne grâce, notre proposition d'interview, et de nous avoir entrouvert...un monde ignoré...à savoir le rôle éducatif très réel et efficace que peuvent jouer à présent les infirmières scolaires « qui en veulent »!Aussi bien au niveau de la relaxation, contre le stress – au niveau du « bien dormir » et de « l'assez dormir », en abordant aussi les problèmes de la propreté, de la nutrition, des bonnes attitudes pour ménager son dos, et beaucoup d'autres choses qu'une fois grand, les patients occultent fâcheusement, trop souvent satisfaits de se contenter de « guérir » plutôt que de « prévenir »...




Une infirmière scolaire qui a du punch ! 1

Un film de Simone Schlitter pour l'association Cancer Espoir




Une infirmière scolaire qui a du punch ! 2

Un film de Simone Schlitter pour l'association Cancer Espoir




Une infirmière scolaire qui a du punch ! 3

Un film de Simone Schlitter pour l'association Cancer Espoir









NB

Les reportages et enquêtes :

Enquêtes sous forme de vidéo auprès de deux amies, infirmières libérales associées, installées à Zoufftgen .Il s'agit de Virginie CASTAGNA et de Laetitia ANDRZEJEWSKI.

Questions :

Voulez-vous nous détailler votre journée de travail, vos difficultés, vos joies, vos peines...Nous décrire aussi la conception que vous avez du rôle d'une infirmière ?



La journée d'une infirmière libérale.

Un film de Simone Schlitter pour l'association Cancer Espoir



NB

Dans les coulisses du lycée St André:

Ici, nous essayons d'initier le grand public à l'enseignement de l'Optique au travers d'une visite guidée dans les locaux du lycée St André d'Ottange.

Générique du film:

"Visite filmée par Cancer-Espoir

Sur une idée de Simone Schlitter

Intervieweuse : Simone Schlitter

Caméraman : Teddy Ellerkmann

Montage - arrangement image et musique - création artistique : Mr Eric Thiel, directeur technique du Lycée

Avec le concours des élèves et professeurs du lycée, ainsi que le personnel administratif."




Dans les coulisses du lycée St André d'Ottange, département Optique

Un film de Simone Schlitter pour l'association Cancer Espoir




Gym douce à la Résidence pour personnes âgées de la Kissel à Hettange-Grande :


A présent, les maisons de retraites se nomment EHPAD (Etablissements pour personnes âgées dépendantes).

Notre association y effectue des ateliers-mémoire ET de la gym douce. Ces exercices font le plus grand bien à des personnes dont la mobilité est réduite par l'âge, le manque d'activités, et hélas aussi l'arthrose et la maladie.

Vous voyez sur les 3 vidéos qui vont suivre Simone à l'oeuvre, avec des élèves appliqués... et ainsi que vous allez le voir, cela se passe en douceur et dans la bonne humeur.


Au programme pour la prochaine fois :

  • Quelques blagues de l'été
  • Quelques photos de notre activité théâtre et de nos acteurs
  • Peut-être d'autres choses intéressantes...


NB

Gym douce à l'EHPAD La Kissel 1

Un film de Simone Schlitter pour l'association Cancer Espoir





Gym douce à l'EHPAD La Kissel 2

Un film de Simone Schlitter pour l'association Cancer Espoir







Gym douce à l'EHPAD La Kissel 3

Un film de Simone Schlitter pour l'association Cancer Espoir






NB


NB


La leucémie de Dominique Marchal a enfin été reconnue maladie professionnelle - 1è partie

Un film de Simone Schlitter pour l'association Cancer Espoir




NB

Dominique Marchal, agriculteur, nous confie :"Grâce à une lutte acharnée, ma leucémie a été reconnue en tant que maladie professionnelle !"


La leucémie de Dominique Marchal a enfin été reconnue maladie professionnelle - 2è partie

Un film de Simone Schlitter pour l'association Cancer Espoir





NB


Le Dr François Villard, responsable des soins palliatifs à l'hôpital de Hayange, nous explique... - 1è partie

Un film de Simone Schlitter pour l'association Cancer Espoir




NB


Le Dr François Villard, responsable des soins palliatifs à l'hôpital de Hayange, nous explique... - 2è partie

Un film de Simone Schlitter pour l'association Cancer Espoir



Les bienfaits du sport...de glace... J'ai de longues années durant, pratiqué un sport emballant: la danse sur glace. Dans la première vidéo, vous me voyez en compagnie de Christian, un autre "drogué" de la glace. Nous dansons la canasta-tango. Mon âge sur cette vidéo : environ 78 ans (le froid conserve!!) Voyez d'autres vidéos de "Simone patinant" sur P'TIT CANARD MALADE et P'TIT CANARD BAVARD"


Les bienfaits du sport : Simone à la patinoire

Les bienfaits du sport


NB

Notre Club Théâtre :


NB Pour vous mettre en appétit...voyez tout d'abord quelques sketchs extraits de notre pièce La Fée Cigarette, ceux-ci présentés au forum des associations à Thionville en octobre 2013.Veuillez excuser la mauvaise qualité du son, tout était réussi au forum, mais le son pas vraiment au point...Sur l'image, vous faites connaissance avec Mr Alcoolo,en la personne de Colélid, pseudonyme de Marie SIMON. Mr Alcoolo, joyeux, tient en main une bouteille...une certaine bouteille...visionnez la suite si vous voulez en savoir plus !


sketchs de pièce au forum des associations"

Un film de Simone Schlitter pour l'association Cancer Espoir




Depuis 2012, nous travaillons dans la joie en montant une pièce, La Fée Cigarette, dans le cadre de la lutte anti-tabac. Le scénario et la mise en scène ont été imaginés par la Présidente, Simone, de façon à donner à la pièce une allure burlesque, ce qui incite à en rire plutôt qu'à en pleurer... Car de graves sujets y sont traités sous forme de satire sociale... La pièce a été présentée plusieurs fois, et fut très applaudie...

  • à Garche, salle municipale
  • au forum des associations, en 2012
  • au forum des associations en 2013 (2 sketchs extraits de la pièce)
  • dans de nombreuses EHPAD, dont Ottange – avec article de jounal flatteur...(ici lien avec Intercom-santé 57 – forum – cancer-espoir – théât= article du RL sur théâtre à Ottange)

A la Résidence les Bleuets à Yutz Nous avons d'autres projets pour fin 2014, début 2015...


Pour en savoir plus, envolez-vous vers "Cancer-Espoir et ses canards, et voyez dans Actualités.

Retrouvez l'auteur de"P'tit canard des grandes personnes" en cliquant [ici] !

Trouvez plein de précisions supplémentaires sur notre Atelier-Théâtre et sa troupe lES BARBIES TURIQUE ET RAC en cliquant [ici]

NB


La Fée Cigarette - Répétition avec les élèves de la scène 2 de l'acte 2

Un film de Simone Schlitter pour l'association Cancer Espoir




NB


JOSEPHINA - ENAÏRA – MATHILDA - MARIE-PAYETTE - NICOLE-JUJULE – ET LES AUTRES.=

Ou encore :

CE QUE NOUS AVONS FAIT AU CENTRE EUROPA A HETTANGE-GRANDE,VENDREDI SOIR, 30 JANVIER 2015...

Nous étions là, toutes les cinq...Il y avait Joséphina. C'est ainsi que je la surnomme. Son vrai pseudonyme étant Joséphine sans a. « Baker » en plus les jours où je suis de bonne humeur. Il s'agit de notre Yvette (Wahl-Cassel, pour faire moderne). Joséphina, avec de surprenants cheveux auburn, lisses, vigoureux comme jamais (quel traitement miracle leur avait-elle fait subir!?) Joséphina gonflée à bloc. On allait en découdre ! Il y avait là Enaïra. Imprononçable lorsqu'on manque d'entraînement. Il s'agit en fait d'Ariane, mais retournée sens dessus dessous. Ariane. La fusée, ou simplement le fil que vous suivrez et qui vous conduira -haha – tout droit dans l'antre de la Fée Cigarette qu'elle venait d'incarner avec brio. Il y avait Marie. Marie et sa superbe. Elle, elle avait choisi Payette. Avec Y...Moi j'aurais préféré carrément « Paillettes multicolores ». Payette et son ventre de président du tribunal, son ventre de femme prête à accoucher de tous les coussins dont elle avait bourré son pantalon pour faire gras et bien nourri. Sa perruque blanche et soignée de Gentilhomme, posée sagement sur la tête d'un Mr.Business grondant, tempêtant et gesticulant à plaisir. Il y avait là Nicole. Traduisez : Ju-ju-Lé. Le pseudo évoque les sonorités chantantes de fillettes asiatiques. En fait (il faut le savoir), il a été crée à partir du début de prénoms d'êtres qui lui sont chers. Ju-Ju-Lé, sa voix de soprano, sa chandelle de l'ami Pierrot qui est morte, mais qui, pour nous, revivra éternellement , dans un clair de lune ». Nicole et ses comptines. Sa mère Michel et son chat en peluche. Il y avait Mathilda-Alice, sa tenue blanche de jeune fille romantique et pure comme le lys dans la vallée. Mathilda, c'est moi. Romantique en secret. Mais là, j'avais le droit (et la mission) de le montrer. Alice dansant dans le brouillard, chutant dans le noir et se relevant aussi vite. Faisant semblant de rien. Tombée dans le vide, entre la scène surélevée et la table des mixeurs, au milieu de leur brouillard fumant. (Tac...tendinite, ma vieille, à quelque part au niveau du triceps, t'en a pour 3 semaines, si t'as d'la chance!) Il y avait là Max et son frère William. Et leur matériel de pro. Et leurs projecteurs envoyant leurs flashs multicolores sur Payette-Business, moustachu, indigné, hurlant pour appeler à l'aide l'huissier-Nicole reconduisant éternellement les présumés coupables au vestiaire.

Max et son frère William, leur brouillard, leur fumée, nimbant de reflets dorés les cheveux noirs d'Ariane-la fée-sorcière, dont le diadème jetait aux alentours de furieux éclairs. Faisant apparaître Joséphina-Tchernobyl planant, fantomatique, au-dessus des frontières. Joséphina, en Mr Cochon-Saucisse, encore plus rose que nature. Joséphina, en Mr Légume, encore plus vert que des épinards. Avec des micros, en veux-tu-en-voilà, transformant les plaintes en cris d'outre-tombe ! Et les ricanements en prémonitions de bien mauvais augure. Répercutant les trémolos tremblotants, joyeux, et déterminés de Mr Alcoolo-Ariane jusque tout au bout de cette grande salle un peu trop vide pour raison de verglas (ça s'appelle « pas d'chance ! »)

Les feux des projecteurs de Max et William, dardant leurs rayons sur des os tout blancs que rognaient Fée-Ariane avide, et Mr Cancer-Joséphina ricanant. Tous deux sagement protégés de serviettes teintées de rouge-sang à l'encre de Chine. La fumée de Max et William, rendant Nicole, prêtresse servile, encore plus mystérieuse. Leur brouillard, faisant errer Alice-Mathilda dans un espace aux lueurs glauques. Et puis des flashs agressifs, tac et tac, complice de l'orgie délirante et décomplexée d'un Mr Alcoolo-Payette réellement « totalement givré ». Et lubrique, de surcroît (beau mec moustachu, entre parenthèse, bien qu'affublé d'un nez rouge-violacé aux allures de betterave forcée aux hormones.)

Et puis les ovations que nous avions eues, tous et toutes, d'un public clairsemé, mais si emballé ! Brigitte qui m'avait dit, et re-mailé : « quelle belle soirée – je me suis bien amusée »...Bernadette qui s 'était écrié : « Bravo ! Très bien, vot' pièce ! Et quand vous êtes tombée dans l'trou, brusquement ça a fait tilt, j'vous ai r'connue : vous étiez la prof de tous mes gosses ! Vous ne vous êtes pas fait mal, au moins !? D'abord j'avais cru qu'c'était fait exprès ! ».

Et MAX ANIM qui avait remporté tous les suffrages d'applaudissements pour sa jonglerie de feux croisés et de sons savamment dosés. Et le regard des filles, fier, brillant, défiant l'univers entier, d'avoir fait mieux qu'elle ce jour J. Merci, les filles, merci à Max ANIM, aux frères complémentaires, Max, le brun, et William, le gris, égaux pour la belle coupe de cheveux, et pour l'humour, tout de même aussi...! Ils s'étaient déplacés depuis Neufchef, avec leur camion, et leur matériel, avaient, dans le silence, experts, tout monté, tout contrôlé. Gratuitement ce soir-là. Pour nous. Pour Cancer-Espoir. Pour la beauté du geste.

Nous recommencerons. Autant qu'il le faudra. Pour montrer qu'on PEUT le faire ! Que c'est beau, ce qu'on fait ! Et amusant, très marrant. Bien qu'éducatif. Et éducatif, justement, parce qu'aussi « très marrant » ! Malgré « la cigarette » de la Fée, titre qui interpelle, et qui, peut-être, suggère la leçon de morale ennuyeuse et barbante. Et ç'avait été tellement tout le contraire que certains nous avaient dit, dans un cri du cœur : « comme on s'est bien amusé, tout de même ! »

Bien amusés ! Avec ces capotes de toutes les couleurs et ces saucisses de toutes les grandeurs. Avec ces cris qui fusaient des bouches et de derrière le paravent, et la fausse fumée, quasiment, qui sortait des oreilles. Avec Mme Hamburger, son accent américain, et sa casquette à la Mac Donald - éternellement courroucée - Avec Mr Saucisse, son cousin, rival, et pire ennemi. Avec Mr Business, le Président du tribunal (Payette) - au nom prédestiné - fustigeant d'éternels accusés – qui rentraient- sortaient – boitillant – trébuchant – pérorant et rotant – hilares ou furibonds.

Avec cette sorcière, aussi, déguisée en jolie fée, avide de chair fraîche – qui se repaissait, dans un rire sardonique, des dépouilles de tous les accusés du tribunal – et de leur accusateur – en présence de son amant et complice, tout de noir vêtu et à tête de mort: Mr Cé.

Traduire : Mr CANCER, pour les non-initiés !

Texte écrit par Mathilda, Simone = nom de Baptême. Présidente de Cancer-Espoir de jour. Créatrice et directrice de la troupe Les Barbies Turiques et Rac...jour et nuit !



Quelques rappels sur l'association :



Située à Zoufftgen au 3 rue des peupliers,

  • nous recevons les personnes qui veulent se confier sur rendez vous.
  • nous leur faisons part de notre expérience, de notre vécu personnel et les soutenons moralement dans l'épreuve.
  • nous tenons des ateliers "La tête et les jambes" (alternance gym douce et exercices intellectuels)
  • → tous les premiers mardis ET 3è mardis du mois à Thionville au 3 rue du Cygne de 15h 30 à 17h.
  • → tous les lundis à la résidence La Kissel, de 10h30 à 12h, à Hettange-Grande
  • → tous les jeudis à la résidence le Belvédère, à Algrange, de 10h30 à 12h
  • nous tenons un magazine de santé ALLÔ DOCTEUR sur le site d'Intercom-Santé 57, ou nous interviewons des professionnels de santé (ORL, gynécologue, infirmiers, orthophonistes... Et d'autres).


Vous verrez Simone jouant les journalistes pendant l'interview. Ceci sur des thèmes variés en particulier concernant les méfaits du tabac.





Le mot de la présidente Simone :


"Cancer... Le mot fait peur... Et pourtant... On en guérit !
Je suis personnellement passée par là, je peux donc en parler !"


J'ai relaté mon vécu personnel du cancer dans un livre Cancer du Soir... Espoir. Il est à votre disposition.
Prix public 17,50€, bénéfice entièrement reversé à l'association.

NB


Lecture de quelques pages du livre Cancer du soir...Espoir, par Nicole Lohezic



lecture par Nicole Lohezic de quelques pages du livre écrit par Simone Schlitter, Cancer du soir...Espoir, série 1

Un film de Simone Schlitter pour l'association Cancer Espoir




NB
Lecture à haute voix...


lecture par Nicole Lohezic de quelques pages du livre écrit par Simone Schlitter, Cancer du soir...Espoir, série 2

Un film de Simone Schlitter pour l'association Cancer Espoir




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Lecture à haute voix...


lecture par Nicole Lohezic de quelques pages du livre écrit par Simone Schlitter, Cancer du soir...Espoir, série 3

Un film de Simone Schlitter pour l'association Cancer Espoir


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Aujourd'hui : lecture par Nicole Lohezic du livre écrit par Simone Schlitter, parlant de son expérience vécu du cancer...Il s'agit du livre Cancer du soir...Espoir. Série 4



lecture par Nicole Lohezic de quelques pages du livre écrit par Simone Schlitter, Cancer du soir...Espoir, série 4

Un film de Simone Schlitter pour l'association Cancer Espoir







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