L'équipe de l'e2c |
Mettre ici la photo | Christine, directrice
Témoignage |
Sabrina, secrétaire
"Je m'appelle Sabrina, j'ai presque 26 ans et je travaille à l’école de la 2e chance de Thionville comme secrétaire. J'ai un bac+2, un BTS négociation et relation client. J'ai toujours préféré les métiers de l’administratif, malgré le fait que mon diplôme soit plus orienté vers le commerce, et après plusieurs expériences dans ce domaine le poste à l'e2c s'est présenté à moi. J'ai fait pas mal de choses avant de travailler à l'e2c : j'ai été femme de ménage, j'ai travaillé comme hôtesse de caisse pour les magasins BUT, ainsi qu'à la sécurité sociale aux services invalidité comme agent administrative et à Pôle Emploi comme conseillère à l'emploi. Je suis à l'e2c depuis le 25 février 2013. L'opportunité de travailler ici s'est présentée à moi, on m'a parlé d’un poste de secrétaire qui était vacant et je me suis présentée aux entretiens. Ce qui me plaisait, c'était d'allier le secrétariat a l'administratif, tout en y ajoutant un côté social. Trouver ces différents domaines réunis dans un emploi m'a beaucoup attirée. L’école de la 2e chance, c'est un centre de formation professionnelle qui accueille des jeunes de 16 à 25 ans, avec ou sans diplôme, pour les aider à trouver un emploi par l'intermédiaire de stages. Quand ils sont en centre, ils font également de la remise à niveau dans les matières fondamentales. Les stagiaires sont en centre de formation de 9h00 à 12h30 et de 13h30 à 17h00. L'école de la 2e chance est située 6 rue Jean de La Fontaine à Thionville dans le quartier de la Côte des Roses, pas très loin de l'hôpital Bel Air et de la pharmacie. En ce qui me concerne, je m'occupe de la gestion des dossiers administratifs des stagiaires, de leurs dossiers de rémunération, de leur défraiement pour le transport, des bilans de fin d'année ainsi que de la gestion administrative des commandes. Dans mon travail de tous les jours, je collabore essentiellement avec la responsable, Christine. Nous travaillons toutes les deux, par exemple lorsque l'on a des bilans à faire, nous sommes en quelque sorte des alliées. Nous travaillons toutes les deux à un niveau administratif, donc nos tâches se croisent assez régulièrement. Ceci dit, je travaille également beaucoup avec les formateurs, nous travaillons tous ensemble, nous sommes une équipe. Je ne m'occupe pas directement des stagiaires, c'est plus le rôle des formateurs, mais régulièrement, les jeunes passent dans mon bureau lorsqu'ils ont une question sur leur rémunération. Je suis également en contact avec eux lorsqu'ils doivent signer des documents en rapport avec leur dossier de rémunération ou des frais divers. Nous entretenons une relation différente avec chaque stagiaire : nous n'établissons pas vraiment de relation avec certains, mais pour d'autres, auxquels nous sommes plus attachés, nous avons forcément un petit pincement au cœur lorsque nous les voyons quitter l'e2c. S'ils reviennent nous voir pour nous tenir au courant de leur évolution, ils sont forcément bien accueillis. Nous sommes très contents de les voir, de savoir ce qu'ils deviennent aujourd'hui." | |
Blandine, formatrice
"Durant mon parcours scolaire, j'ai obtenu un baccalauréat littéraire option arts plastiques, je suis ensuite allée 5 ans à l'université où j'ai obtenu un master en communication. Au départ, je souhaitais travailler dans la communication des entreprises et des collectivité territoriales. Avant l'e2c, j'ai travaillé a Montigny-lès-Metz en tant que formatrice, puis j'ai postulé pour un poste à l'e2c. J'y travaille depuis janvier 2010 et je suis formatrice coordinatrice. J’ai connu l'e2c grâce a mon ancien employeur à Montigny-lès-Metz, qui était en lien avec le Conseil Régional et des personnes ayant créé le dispositif. Ce métier m'intéresse parce qu'il me permet de travailler avec les jeunes et de les aider dans leur recherche d'emploi. Mon métier au sein de l'e2c consiste à travailler avec les jeunes, afin qu'ils aient un projet professionnel bien défini et qu'ils puissent ensuite obtenir une formation qualifiante ou un emploi direct. Avec les jeunes, nous travaillons essentiellement sur une partie pédagogique, nous avons des outils pour travailler les projets professionnels, la recherche de stages en entreprise et d'emploi, l'acquisition de compétences. Nous avons des contacts réguliers avec les entreprises et les centres de formation comme l'AFPA CCI Centre de formation 57. Toute l'équipe s'occupe du recrutement des stagiaires. C'est essentiellement la mission locale qui parle de l'e2c aux jeunes. Ensuite, nous faisons une session d'information collective où nous présentons l'école aux jeunes, puis nous mettons en place des entretiens individuels pour voir les motivations de chaque jeune pour rentrer en formation. Personnellement, je pense apporter dans ce travail mes compétences, mes qualités, ma manière de travailler, principalement par rapport aux jeunes. Nous essayons de leur faire découvrir le monde professionnel, de leur apprendre comment se comporter en entreprise. J'aime travailler à l'e2c, je pense c'est que c'est un très bon dispositif créé pour aider les jeunes qui sont perdus à définir un projet et à se réinsérer professionnellement." | |
Fichier:EmmanuelleOK.jpg | Emmanuelle, formatrice
"Pour la première partie de ma vie professionnelle, qui était dans la comptabilité et la gestion, j'ai fais un doctorat de mathématiques, et un DUT de gestion des entreprises ainsi qu'un diplôme d'expertise comptable. Ensuite pour ma reconversion, 20 ans plus tard, j'ai refais une licence professionnelle des métiers de l'insertion et de l'accompagnement. Mon vrai métier, celui que je fais depuis 2 ans, c'est de travailler dans l'insertion. J'ai donc fais 20 ans dans la comptabilité et la gestion en Guyane, à Lyon, et à Metz. Depuis que je suis dans l'insertion, et l'accompagnement, j'ai travaillé un an à Nancy en tant que formatrice à l'ALAJI. Cela fait maintenant un an que je suis ici, à Thionville. Mes critères de recrutement concernant les jeunes sont ceux de l’École de la 2e Chance, généralement des jeunes de 16 à 25 ans sortis du système scolaire relativement tôt, sans diplôme et qui ont des difficultés pour leur insertion professionnelle. Mon métier consiste à les accompagner, à les aider à trouver leur voie et leur orientation dans le monde professionnel. Mon but pour les stagiaires est qu'ils se réalisent déjà eux-mêmes et qu'ils comprennent que dans la vie professionnelle, il y a certaines règles, qu'ils apprennent à les appliquer et à les respecter. C'est aussi qu'ils trouvent une formation qualifiante s'ils veulent faire un métier nécessitant cette formation, ou les faire entrer directement dans le monde du travail. Je leur souhaite plein de réussite et qu'ils ne s'arrêtent pas là où ils sont après les 7 mois de notre formation, car l'on peut évoluer tout au long de la vie. En tant que formateurs, en dehors des heures de projets professionnels, nous faisons beaucoup d'administratif car chaque stagiaire a un dossier qu'il faut mettre à jour avec tous les éléments le concernant. Et nous essayons également de travailler sur des projets collectifs. Lorsqu'une promotion quitte l'établissement, j'avoue ressentir un peu de tristesse mais sur une quinzaine de jeunes, il n'en reste plus beaucoup au bout de 7 mois. C'est donc surtout délicat de les voir partir un à un. D'un autre côté, nous sommes assez heureux quand ils reviennent nous voir, on sait que le lien n'est pas rompu (rires). Il y a plein de bon moments à l'e2c, surtout lorsque les jeunes viennent nous voir et nous disent qu'ils ont trouvé un emploi ou une formation. Nous sommes sûr qu'ils vont pouvoir entrer dans un projet réaliste. Il y a aussi d'autres bons moments de partage et de fous-rires de temps en temps. Avec les autres formateurs, nous ne nous voyons pas en dehors du centre, mais nous mangeons tous les midis ensemble, notre relation est donc assez forte, puisque l'on se voit tout de même 39h par semaine. Bravo pour votre interview (rires)." |
Corinne, formatrice
Je m'appelle Corinne, je travaille à l'e2c comme formatrice coordinatrice. Durant mon parcours scolaire et universitaire, j'ai d'abord passé un bac littéraire option mathématiques au lycée Saint Exupéry à Fameck, puis j'ai validé une licence en psychologie à la fac de Metz. J'ai ensuite passé une formation de chargée d'accompagnement socio-professionnel au CNAM à Nancy. De 1999 à 2006, j'ai été surveillante d'externat, je travaillais dans des collèges et des lycées. Ensuite, j'ai été employée de la vie scolaire à l'internat du lycée d'Ottange, puis j'ai été aide éducatrice au FAJO à Fameck. J'ai connu l'e2c pendant ma formation de chargée d'accompagnement socio-professionnel. J'avais comme professeur Mme Stéphanie De Moura, qui intervient à l'e2c Thionville en cours d'éducation civique. C'est elle qui m'a fait connaître cette école. Les objectifs de l'e2c sont de pouvoir insérer les jeunes qui sont en difficulté ou qui ont décroché du système scolaire, et les faire accéder à un emploi durable. Pour exercer à l'e2c, il est indispensable d'avoir un niveau bac+2 et d'avoir une expérience professionnelle dans l'accompagnement de jeunes. Je suis formatrice coordinatrice à l'e2c depuis le 17 avril 2013. Mon travail ici consiste à encadrer les jeunes, à les suivre au niveau de leur projet professionnel et à faire le lien avec les différents intervenants pouvant être en contact avec eux, comme les profs de maths, de communication, d'éducation civique, de sport, ... Lorsque l'on recrute un jeune, notre première attente est la motivation, qu'il ait envie de s'en sortir et d'arriver à quelque chose de meilleur. Je n'ai pas d'autre critère car comme le reflète le nom de l'école, je pense que nous sommes là pour offrir une deuxième chance à tous ceux qui le souhaitent et qui sont suffisamment motivés. Il y a au maximum 15 stagiaires par promotion, et nous devons arriver à ce que 110 stagiaires bénéficient de la formation à l'e2c sur une année, soit en général 7 groupes. Dans le parcours d'un stagiaire, il y a différentes étapes. La première est la découverte de différents métiers. Ensuite, on les amène évidemment à travailler sur leur projet professionnel : s'il existe déjà, à l'affiner, et s'il n'existe pas, à faire découvrir au jeune différents métiers possibles. L'objectif final est que les jeunes quittent l'e2c avec un emploi ou une perspective de formation qualifiante. En termes d'outils d'accompagnement, j'utilise notamment le test IMADU, qui est un test de personnalité lié aux intérêts professionnels. Il nous permet de définir, selon le caractère de chaque stagiaire, vers quels métiers l'orienter. Toutefois, le suivi d'un stagiaire se fait surtout en individualisant notre manière de procéder ; on adopte des méthodes différentes en fonction du jeune, de son parcours et de ce qu'il recherche. Lorsqu'un jeune arrive à s'intégrer dans le monde professionnel, on ressent une très grande fierté, et on se réjouit pour lui. A l'inverse, si un jeune termine l'e2c sans contrat ni formation, on ressent de la déception. Cependant, on sait qu'il y a en tout 2 ans pour suivre le jeune, qu'on peut l'accompagner après sa formation à l'e2c donc il ne faut pas baisser les bras et se dire qu'il est quand même possible de trouver une solution pour l'aider. Si un stagiaire revient nous tenir au courant de son évolution professionnelle, on l'accueille bien sûr les bras ouverts. On est très contents lorsque les jeunes reviennent nous voir. Travailler avec les jeunes, pouvoir aider des personnes qui sont, à un moment de leur vie, en difficulté, m'apporte un enrichissement personnel. Je suis toujours motivée pour venir à l'e2c, car chaque jour est différent et les jeunes sont tous très attachants. | |
Joël, formateur
Je m'appelle Joël, je suis formateur coordinateur. Durant mon parcours universitaire, j'ai obtenu une maîtrise en psychologie et un DU en criminologie. J'ai aussi suivi des formations continues, notamment en thérapie brève et en gestion en entreprise par l'approche systémique. Après être allé à l'armée, j'ai eu plusieurs emplois en tant qu'intérimaire, puis j'ai finalement commencé en 2001 à travailler dans l'insertion professionnelle. J'ai exercé auprès de très nombreux publics : demandeurs d'emploi, bénéficiaires du RSA, prisonniers, militaires, ... J'ai entendu parler de l'e2c à plusieurs reprises parce que l'organisme pour lequel je travaillais, l'ALAJI, travaille en partenariat avec l'école. C'est en voyant une offre d'emploi que j'ai décidé de postuler pour y travailler. Pour travailler à l'e2c, on me demandait de connaître au minima le milieu professionnel sur la région de Thionville. Mon expérience de 10 ans dans l'insertion et dans le travail avec les jeunes était aussi un atout. Selon le moi, le but de l'e2c, ce n'est pas de recommencer quelque chose qui a déjà échoué, puisque la majeure partie des stagiaires sont sortis du système scolaire. C'est donc de réfléchir à un véritable projet professionnel et de trouver la meilleure manière de faire aboutir ce projet. J'exerce à l'e2c en tant que formateur référent depuis le 2 janvier 2014. Il y a 15 stagiaires au maximum par promotion, et entre 7 et 8 promotions par an à l'e2c. Lorsque je recrute un stagiaire, je tiens beaucoup compte du comportement du jeune, et de sa motivation, c'est-à-dire savoir s'il a déjà un projet ou au moins une véritable envie de travailler à définir ce projet. Les différentes étapes dans le parcours d'un stagiaire à l'e2c sont l'intégration, la découverte et validation des projets, et l'objectif final est l'accès à l'emploi ou à la formation. Mon travail est d'accompagner les jeunes dans leur projet, de les aider à définir ce dernier ; s'il existe déjà, de le valider ; de les aider à trouver des stages lorsqu'ils n'y arrivent pas. Je travaille également avec eux sur les comportements corrects et nécessaires à adopter pour travailler en entreprise. Il faut aussi parfois trouver les formations qui correspondraient à leurs besoins et pourraient les aider à aller vers le métier qu'ils ont choisi. Mes méthodes sont d'essayer de faire participer les stagiaires, de prendre en compte leur projet dans le travail collectif, et surtout, de travailler de manière individualisée car chaque cas est particulier. Paradoxalement, je pense que les personnes qui réussissent le plus facilement sont ceux qu'on aide le moins, car ils font beaucoup de choses par eux-mêmes. Lorsqu'un jeune n'arrive pas à s'insérer, parfois il n'a rien fait et on n'y peut rien, car on ne peut pas vivre sa vie à sa place. Mais le plus souvent il a essayé, fait des efforts et on sait que l'échec est dû au marché de l'emploi, ou à son projet qu'il va devoir élargir. On lui souhaite alors de très vite réussir. Cela fait peu de temps que je travaille à l'e2c, mais je dirais que l'intérêt est que, contrairement à la plupart des actions de réinsertion qui sont des actions courtes (moins de 3 mois), on a ici 7 mois pour travailler un projet en profondeur si la personne est motivée. C'est le principal avantage de l'e2c : on a du temps à consacrer à l'élaboration d'un projet et la possibilité de mettre en place des choses. |